Ouverture d’un magasin Shein à Paris : les jeunes clients écolos… à moitié
Attirés par la promesse de prix bas, les clients se sont pressés ce mercredi au BHV à Paris, en dépit des polémiques, pour explorer le premier magasin ouvert par Shein. Malgré l'impact sur l'environnement, des valeurs habituellement défendues par la jeune génération, de nombreux jeunes assument acheter leurs vêtements à l'entreprise chinoise.
Mercredi, des foules ont attendu face au BHV pour l’ouverture du premier magasin au monde Shein. L’entreprise chinoise est pourtant très controversée, pour son impact sur l’environnement et ses conditions de production en Chine.
Ces valeurs sont habituellement défendues par la jeune génération. Pourtant, parmi les premiers clients présents ce jour-là, il y a de nombreux jeunes qui assument acheter leurs vêtements chez Shein.
"Ce n’est pas une personne qui va changer quoi que ce soit"
Mélodie et Zara ont patienté une heure pour faire partie des premières à découvrir la boutique de Shein. Les deux amies disent être préoccupées par les enjeux écologiques mais elles défendent la marque coûte que coûte. "Oui l’écologie c’est important, on est la nouvelle génération donc c’est important, c’est notre futur, raconte Zara, mais il y a beaucoup de magasins de fast fashion qui font autant de désastres écologiques."
À chaque commande en ligne, les étudiantes hésitent avant de passer au paiement. Mais elles oublient vite leurs convictions. "Je me pose peut-être la question mais dans tous les cas je me dis que ce n’est pas une personne qui va changer quoi que ce soit", souffle Mélodie au micro d’Europe 1.
Commander moins pour se donner bonne conscience
Lou, 25 ans, est cadre dans le secteur bancaire à Paris. Elle quitte le magasin un sac de vêtements à la main. Pour elle, protéger l’environnement c’est oui, mais sans faire de mal à son porte-monnaie.
"Je suis d’accord mais je me dis que si à mon échelle je peux acheter des vêtements 10 à 20 euros moins chers, je préfère passer par des magasins comme Shein", explique-t-elle.
Pour avoir bonne conscience, certains essayent de fournir des efforts comme Philippe, 27 ans. "Le côté écologique c’est un vrai problème, et c’est pour ça que j’essaye de faire des commandes mais pas non plus tous les jours", dit-il. Comme lui, la plupart de ces jeunes essayent de se rassurer : l’écologie reste dans un coin de leur tête, mais pas jusqu’à délaisser la marque chinoise.
