Pour le moment, la France échappe à un signal Ecowatt orange. 1:17
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Baptiste Morin, édité par Gauthier Delomez , modifié à
Dans un contexte de tension sur l'alimentation en électricité, la France n'a pour l'instant pas encore connu de première alerte d'Ecowatt, et devrait échapper à un signal orange ce lundi. Comment l'expliquer ? Europe 1 fait le point sur une combinaison de facteurs qui permet à l'Hexagone de ne pas procéder à des délestages.

La France sur un fil concernant son alimentation en électricité. Alors que les experts redoutaient un premier signal Ecowatt orange ce lundi, il devrait toutefois rester au vert. L'Hexagone n'a donc pas encore connu de première alerte alors que les températures baissent, et cela est dû à une combinaison de facteurs. Europe 1 fait le point.

Une baisse de la consommation très bienvenue

D'abord, la France importe massivement de l’électricité. Jeudi dernier, à 8h30, la France a acheté 14,5 gigawatts à ses voisins, pour l’essentiel d’Allemagne et de Belgique. Il s'agit quasiment du maximum de ce que les lignes françaises permettent, et c'est un apport essentiel. "Très clairement, aujourd’hui, la France n’est plus autonome", pointe Emeric de Vigan, vice-président chargé des marchés électricité chez Kpler. "Sans ces importations, on ne serait pas capable de garder les lumières allumées comme on le fait aujourd’hui", explique-t-il au micro d'Europe 1.

Ensuite, la France profite de la baisse de la consommation. Celle-ci est de l'ordre de 10% sur le mois de novembre d’après EDF, et c'est du jamais vu. Enfin, la France peut compter de plus en plus sur le redémarrage des réacteurs nucléaires arrêtés pour maintenance ou travaux. Au 12 décembre, 40 réacteurs sur 56 sont disponibles, et d'ici à la fin du mois, cinq de plus doivent être remis sur le réseau, ce qui n'est pas négligeable. Cela permettrait de repousser un peu plus la menace des délestages.