Agroalimentaire 1:26
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Margaux Fodéré / Crédits photo : Jean-Michel Delage / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Le pic de l’inflation est passé selon l’exécutif, mais la hausse des prix continue de peser sur le pouvoir d’achat des Français. Ce mercredi 28 novembre, quatre associations de consommateurs en appellent au président Emmanuel Macron dans une lettre. Elles demandent des mesures concrètes pour arrêter "les marges excessives" dans le secteur de l’agroalimentaire.

48%, c’est le niveau de marge qu’a atteint l’industrie agroalimentaire cette année selon l’Insee. Un chiffre qui fait débat. Selon les informations d’Europe 1, les fédérations d’industriels reçues à la fin du mois de septembre à Bercy avaient demandé de nouvelles estimations. Ce mercredi 28 novembre, quatre associations de consommateurs (Foodwatch, Familles rurales, CLCV, UFC-Que Choisir) en appellent au président dans une lettre. Elles demandent des mesures concrètes pour arrêter "les marges excessives" dans le secteur de l’agroalimentaire.

"Une marge brute excessive"

Et quel que soit le chiffre retenu, pour Jean-Yves Mano, prédisent de la CLCV, association signataire de la lettre envoyée à Emmanuel Macron, les industriels contribuent bel et bien à l’inflation. "Au-delà des statistiques, si c’est 46 ou 43%, on pourrait considérer que de toute façon, c'est une marge brute excessive. Je rappelle que 50% des Français ont des difficultés financières. Nous demandons aux industries agroalimentaires, et aux distributeurs et grandes surfaces de baisser les prix de façon plus efficace", a déclaré Jean-Yves Mano au micro d’Europe 1.

Pourtant, les prix risquent de se stabiliser à un niveau élevé, et ce, durablement. Depuis 2020, les crises successives ont renchéri les coûts de production. En trois ans par exemple, les frais de personnel ont augmenté de 20% dans l’agroalimentaire, selon l’association nationale des industries alimentaires. Et ces coûts, qui prennent en compte des hausses de salaire, ne diminueront pas.

"Attention, la baisse de l’inflation, ça ne veut pas dire revenir sur les prix de 2019. On ne pourrait pas : on est rentré dans un nouveau système et on va changer complètement de paradigme", a rapporté Jean-Philippe André, le président de l'Association Nationale des Industries Alimentaires. D’autant plus que l’évolution des prix de l’énergie, nécessaire à la production, est encore très incertaine.