CentraleSupélec 1:46
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Margaux Fodéré, édité par Gauthier Delomez
Avec la crise énergétique et les annonces du gouvernement pour relancer le nucléaire, de plus en plus de jeunes sont convaincus de l’importance de cette filière. Une tendance qui se confirme car les spécialités du nucléaire dans les écoles d’ingénieurs font carton plein.

Avec la crise énergétique et les annonces du gouvernement pour relancer le nucléaire, de plus en plus de jeunes sont convaincus de l’importance de cette filière. Depuis quelques années, les spécialités du nucléaire dans les écoles d’ingénieurs rencontrent un vif succès, en particulier cette année avec le lot de déclarations gouvernementales pour relancer la filière.

L’effet des annonces gouvernementales

"Depuis l’annonce du président de la République à Belfort en février 2022, je crois qu’il y a un effet certain de susciter des vocations pour certains jeunes élèves", se réjouit Noël Camarcat, professeur principal de la Chair Nouveau nucléaire France à l’école des Mines de Paris. Dans ce cursus, les élèves étudient les futures centrales EPR ou encore les petits réacteurs modulaires.

En deux ans, le nombre d’étudiants dans cette classe a été multiplié par deux. Lilia fait partie des 18 élèves qui suivent la formation, convaincue que le nucléaire permet de lutter contre le réchauffement climatique. "Cela nous permettra de décarboner notre économie, d’électrifier la société. C’était essentiel pour moi de travailler dans un domaine qui a son rôle à jouer."

Répondre à la pénurie de main d'œuvre

Dans les quatre autres écoles d’ingénieurs qu’Europe 1 a contactées, les spécialités du nucléaire se remplissent aussi. CentraleSupélec, les Arts et Métiers, Grenoble INP - Phelma, et également Polytechnique où Dominique Rossin, directeur de l’enseignement, constate l’engouement des élèves. "Les effectifs ont bondi d’une dizaine d’étudiants en 2017 à plus d’une cinquantaine en 2022. Je pense que cela raisonne aujourd’hui de dire que le nucléaire est une des voies du mix énergétique qui permettra de passer le cap de la transition énergétique", raconte-t-il.

Ces futurs diplômés sont très précieux : il faudra recruter 4.000 ingénieurs par an pour accompagner le développement de nouveaux projets, selon l’Autorité de sûreté nucléaire.