Publicité
Publicité

Crise politique : croissance , chômage, défaillances... les signaux du décrochage économique se multiplient

Barthélémy Philippe . 1 min
Bercy pourrait rater son objectif de ramener le déficit public à 5,4% du PIB.
Le ministère de l'économie, à Paris. © MAEVA DESTOMBES / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP

Alors que la crise politique se poursuit, la France pourrait bientôt se retrouver confrontée à une crise sur les marchés financiers. Les obligations françaises pâtissent de la situation actuelle et inquiètent les marchés, y compris la BCE qui appelle l'Hexagone à respecter ses engagements. Mais plusieurs indicateurs sont déjà dans le rouge, une mauvaise nouvelle pour l'année 2026.

Après la crise politique, va-t-on faire face à une crise sur les marchés ? "La France doit respecter ses engagements, notamment en matière de soumission de budget", dit Christine Lagarde, alors que le monde financier regarde avec appréhension la situation en France. D'autant que les principaux indicateurs économiques sont au rouge vif

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Les obligations françaises prennent le large

La défiance des marchés est ainsi montée d'un cran lundi, avec un taux d'emprunt des obligations françaises à 10 ans qui a dépassé 3,6%. Pire, l'écart avec l'Allemagne, que la Banque centrale européenne (BCE), surveille de près s'est rapproché du seuil symbolique des 100 points.

Or, la hausse des taux agit mécaniquement sur la charge des intérêts de la dette, attendue à 66 milliards d'euros cette année. Alors, d'après Fitch, la France s'expose à une vague de dégradations des agences de notation.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Vers une hausse du chômage l'année prochaine

La crise politique pourrait aussi renforcer la prudence des entreprises qui gèlent investissements et embauches faute de visibilité, mais aussi impacter la croissance déjà atone, comme l'explique l'économiste Mathieu Plane.

"Si on reste dans ce contexte-là jusqu'à la fin de l'année, on aura certainement encore 0,4 point de PIB de perte supplémentaire", s'alarme-t-il au micro d'Europe 1. "Si ça dure jusqu'à la fin de l'année 2026, ça voudra dire moins de commandes, des carnets moins remplis, et donc moins d'embauches. Le chômage pourrait remonter", indique-t-il. 

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Une hausse du chômage qui pourrait se coupler avec les défaillances d'entreprises. Le groupe BPCE en prévoit 69.000 pour 2025, un record.