Dette : l'agence de notation financière Fitch va-t-elle sanctionner la France en cas de chute du gouvernement ?
Le couperet de Fitch va-t-il tomber ? L'agence de notation financière doit rendre son verdict sur la note souveraine de la France, le 12 septembre. Cette décision arrive après une semaine politique agitée, à commencer par la probable censure du gouvernement de François Bayrou lundi 8 septembre.
Le grand déclassement économique de la France se poursuit. Alors que l'Assemblée nationale va, sauf miracle, censurer François Bayrou et son gouvernement ce lundi 8 septembre, les conséquences de cette chute sont prévisibles : un abandon de l'effort budgétaire de 44 milliards d'euros et avec lui, l'assurance que les objectifs de réduction du déficit public et de la dette, pourtant modestes, ne seront pas tenus.
La dérive budgétaire de la France s'accélère et la première sanction pourrait tomber vendredi 12 septembre, avec Fitch, l'une des principales agences de notation, qui doit actualiser la note de la dette souveraine française.
La spirale du surendettement
L'agence américaine Fitch devrait dégrader la note de la dette française, déjà sous surveillance depuis octobre 2024. Elle passerait de A- à la catégorie A+, qui désigne une dette un peu moins sûre. Avec ses finances publiques aux abois, le poids écrasant des intérêts de la dette et son incapacité à corriger le tir, la France mérite une dégradation selon l'économiste Christopher Dembik : "Fitch va dégrader la note française avec l'instabilité politique et les incertitudes sur la trajectoire budgétaire".
Pour autant, les marchés ne devraient pas surréagir à l'annonce de la dégradation de la note française. "La hausse des taux, qu'on a constaté de manière très nette depuis le mois d'août, a déjà pleinement intégré le fait que Fitch pourrait abaisser sa note dès le 12 septembre", nuance Christopher Dembik. Une hausse qui pourrait se poursuivre avec la crise politique qui s'annonce, renforçant la spirale du surendettement.