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Budget : quand la Grèce aide la France à combler sa dette publique en lui remboursant plus d'un milliard d'euros

Grégoire Allain - Mis à jour le . 1 min
Budget : quand la Grèce aide la France à combler sa dette publique en lui remboursant plus d'un milliard d'euros
© MAXPPP

Quinze ans après avoir aidé la Grèce à hauteur de plusieurs milliards d'euros, pour surmonter une crise de la dette publique, la France a enregistré un remboursement anticipé d'1,1 milliard de la part de cette dernière pour 2025. L'illustration de la bonne santé des finances grecques, dont la France serait presque jalouse.

Un cadeau de Noël en avance. Alors que la France avait aidé la Grèce à hauteur de plusieurs milliards d'euros il y a quinze ans, pour surmonter une grave crise de la dette publique, ce sont désormais les Grecs qui endossent le rôle de chevalier blanc.

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Plusieurs années d'avance

En plein débat sur le budget, les parlementaires ont eu écho il y a quelques jours d'un remboursement anticipé de 1,1 milliard d'euros de la part de la Grèce pour 2025, qui avait déjà remboursé 1,7 milliard l'an passé. Une faveur bienvenue, alors que le déficit public de la France devrait avoisiner les 5% du PIB l'année prochaine, selon Amélie de Montchalin.

Les Grecs auront donc remboursé 2,8 milliards d'euros de leur dette à la France ces deux dernières années. Une somme initialement prévue pour s'étaler entre 2033 et 2041, preuve de la bonne santé des finances du pays, qui a également pu éponger ses dettes en avance auprès d'autres créanciers, au prix d'une importante politique d'austérité.

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De quoi susciter l'ironie de plusieurs sénateurs, de droite notamment, sur le fait qu'un pays autrefois considéré comme le cancre de l'Europe tourne actuellement mieux qu'un de ses voisins, autoproclamé comme un des leaders européens. 

Rapporteur général du budget au Sénat, Jean-François Husson (Les Républicains) a ainsi déclaré au Monde que nous pouvions "remercier nos amis grecs de nous aider à résorber notre déficit", quand Philippe Juvin, son homologue à l’Assemblée, a demandé, tout aussi ironiquement, à la ministre des comptes publics si l'on ne pouvait pas "tirer des leçons de l’exemple grec"...