Les réservations chutent dans les régions balnéaires. 1:20
  • Copié
Pauline Jacot, édité par Antoine Terrel
Alors que la fréquentation touristique avait été plutôt rassurante cet été, pour le mois de septembre, certaines grandes villes connaissent une chute de 70% des réservations par rapport à l'an dernier. La faute, notamment, à l'absence des retraités. 

Après un été souvent rassurant dans les zones touristiques françaises, le mois de septembre s'annonce bien plus compliqué pour les professionnels du secteur, notamment en raison du rebond de l'épidémie de coronavirus. Ainsi, dans les grandes villes comme Paris, Lyon ou Marseille, les réservations ont chuté de 70% par rapport à l'an dernier. 

Les régions balnéaires sont également touchées. Dans le Nord, en Bretagne, en Aquitaine, les hôteliers enregistrent des baisses de 20 à 30% pour ce mois de septembre. Pour Hervé Becam, président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie, cette situation s'explique notamment par la recrudescence de l'épidémie ces derniers jours, qui dissuade la clientèle habituelle, les retraités, de voyager. "La peur, la crainte de la recrudescence de la maladie, les empêche de voyager, de se déplacer, et c'est un manque important dans notre activité aujourd'hui", explique-t-il au micro d'Europe 1. "La clientèle retraitée n'est pas que française, elle est aussi étrangère et notamment européenne."

"On déchante complètement"

La situation est particulièrement préoccupante dans les Bouches-du-Rhône, prisées en temps normal par cette clientèle senior. À Marseille, les bars et les restaurants doivent en ce moment fermer à 23 heures, déplore Nicolas Guyot gérant d'un hôtel dans la ville. "L'obligation de fermer à 23 heures ternit notre image, ternit l'image de la ville, ce qui fait qu'aujourd'hui, on déchante complètement", regrette-t-il. Et d'ajouter : "On est passé d'un taux d'occupation pendant l'été avoisinant les 90% à un taux qui, aujourd'hui, ne dépasse pas les 25%". 

Dans ces conditions poursuit-il, "nous allons forcément devoir recourir une nouvelle fois au chômage partiel".