La défense, à Paris. 1:38
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Emmanuel Duteil, édité par
La plupart des grands groupes ont déjà commencé à évaluer l'impact du coronavirus et du confinement sur leurs résultats. Et si on n'en est pas encore à la crise de 1929, pour reprendre la métaphore de Bruno Le Maire, les premiers résultats sont inquiétants... 

L'impact économique du coronavirus est chaque jour plus important. Bruno Le Maire juge même que cette crise est comparable à celle de 1929, qui avait totalement ruiné de nombreuses entreprises. On n'en est pas encore là. Mais la plupart des grosses entreprises françaises, qui ont commencé à évaluer l'impact de la crise sur leur activité, constatent déjà les dégâts...

C'est le cas de Bouygues par exemple, qui ne donne plus d'objectifs financiers pour cette année, déjà jugée trop imprévisible. Sa filiale TF1, notamment, est très impactée par l'effondrement du marché publicitaire.

Chez Vinci, on voit aussi la situation se dégrader fortement : rien que sur les trois premières semaines de mars, le trafic aérien dans ses aéroports a reculé de 40%. Et le trafic de voitures a diminué de 20% sur ses autoroutes.

Un manque d'électricité l'an prochain ?

Et la situation a bien évidemment empiré ces derniers jours. Pernod Ricard a vu une baisse de 80% de ses ventes dans les aéroports ou les gares. Le groupe dit toutefois tabler sur une reprise en avril en Chine, un marché capital pour lui.

BIC avance pour sa part des problèmes de production avec des usines fermées un peu partout.

EDF parle aussi d'un possible manque d'électricité l'an prochain, son programme d'entretien des centrales étant en effet totalement chamboulé.

On n'a donc pas fini de voir les conséquences de la période actuelle. Même si le gouvernement multiplie les mesures de soutien aux entreprises, difficile de prédire l'ampleur de la vague qui s'apprête à frapper l'économie française.