Les restaurateurs parisiens craignent de devoir prendre des nouvelles mesures, ou pire, de fermer. 1:15
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Pierre Herbulot, édité par Jonathan Grelier , modifié à
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé jeudi que Paris et ses alentours pourraient passer en zone d'alerte maximale pour l'épidémie de Covid-19 dès lundi. "C'est vraiment lassant, ça prend du temps, ça coûte de l'argent donc c'est compliqué à gérer", déplore Juliette Cerdan, cogérante d'une brasserie parisienne, jeudi sur Europe 1.

Le ministre de la Santé Olivier Véran ne l'a pas caché lors de sa prise de parole jeudi. Paris et les départements de la petite couronne pourraient, dès lundi, passer en zone d'alerte maximale pour l'épidémie de Covid-19 en cas de confirmation de la progression de l'épidémie. Pour les restaurateurs et les cafetiers, qui redoutent une nouvelle fermeture totale, cette annonce est venue renforcer l'incertitude. Et beaucoup sont fatigués d'avoir une épée de Damoclès au-dessus de la tête. "C'est vraiment lassant parce que c'est hyper inquiétant, ça prend du temps, ça coûte de l'argent donc c'est compliqué à gérer", déplore Juliette Cerdan, cogérante de la brasserie Rosie, située dans le quartier de La Bastille, jeudi sur Europe 1.

Une possibilité de proposer des protocoles sanitaires renforcés

"C'est encore de l'incertitude mais on commence un peu à y être habitué depuis quelques mois... opérer un peu à l'aveugle, sans trop savoir où on va", ajoute la restauratrice qui s'attend déjà à se poser de nouveau des questions dimanche soir. Olivier Véran a en effet indiqué que les données seraient réexaminées ce jour-là.

Le ministre de la Santé a également fait savoir que les professionnels de la restauration auront la possibilité de proposer des protocoles sanitaires renforcés qui pourraient leur permettre, sous réserve d'être validés, de rester "tout ou partie" ouverts, même dans les zones d'alerte maximale. Cela pourrait ainsi s'appliquer à la métropole d'Aix-Marseille et en Guadeloupe, déjà en alerte maximale et où les restaurants sont fermés, mais aussi à Paris et en petite couronne donc.

"On est à la limite de la viabilité dans tous les cas..."

Mais pour Juliette Cerdan, cette solution ne semble pas beaucoup plus réjouissante. "Il va sûrement encore falloir réduire le nombre de tables", craint-elle. "Nous, on est un restaurant assez gros qui a besoin de tourner avec beaucoup de couverts. Donc déjà aujourd'hui c'est compliqué, alors on n'imagine même pas si on est encore plus restreints. On est à la limite de la viabilité dans tous les cas."