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Olivier Samain, édité par Tiffany Fillon , modifié à
En France, les territoires ne sont pas tous égaux face au choc économique provoqué par la crise sanitaire. C’est ce que met en évidence une étude et une carte dévoilées lundi par le cabinet Arthur Loyd, spécialisé dans l’immobilier d’entreprise. 
DÉCRYPTAGE

En France, les effets de la crise économique provoquée par l'épidémie de Covid-19 se font déjà bien sentir. Une étude du cabinet Arthur Loyd, spécialisé dans l'immobilier d'entreprise, met au jour deux France, à partir des données de l'Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss) : l'une fortement touchée par les destructions d'emploi au premier semestre et l'autre qui a su limiter la casse. 

Une partie de la France a, en effet, subit de plein fouet le choc de la crise sanitaire avec des importantes destructions d'emplois. Les départements plus impactés sont le Centre, le Grand Est et une partie du bassin parisien : des zones souvent à dominante rurale. Dans ces territoires, beaucoup de contrats précaires et de missions d'intérim n'ont pas été renouvelés à partir de mars-avril.

Dans cette France se trouvent aussi des départements dont l'activité est fortement liée au tourisme, qui a beaucoup souffert à cause du confinement.

Les grandes villes généralement mieux loties 

Cette enquête montre aussi une France qui a su limiter la casse. Sans surprise, les départements qui bénéficient de l’attractivité d’une grande métropole, comme Lyon, Strasbourg, Toulouse, Bordeaux ou Lille, s'en sortent mieux. Dans ces grandes villes et dans les territoires qui les entourent, la diversité du tissu économique a permis d’atténuer le choc.

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Il existe pourtant une exception surprenante : l'Île-de-France. Son dynamisme aurait pu la mettre à l'abri mais, dans les faits, la région capitale concentre plus d’un quart des destructions d’emplois enregistrées dans toute la France au premier semestre. Ce constat s'explique par la très forte exposition de cette zone à des métiers qui ont énormément souffert avec le confinement : le tourisme, l’événementiel, la culture et les activités aéroportuaires.