Pour lutter contre l'inflation, le gouvernement prévoit de relever les seuils d'entrée à l'impôt sur le revenu en 2023. 1:33
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Barthélémy Philippe, édité par Yanis Darras
Pour faire face aux hausses des salaires en 2022, le gouvernement propose, à l'occasion de la présentation du budget 2023, d'indexer l'impôt sur le revenu sur l'inflation. Le barème minimal pour payer des impôts sur le revenu est augmenté d'environ 500 euros, évitant ainsi à de nombreux foyers de devenir imposable l'année prochaine. 

La dette refait parler d'elle. À l'approche de la présentation du budget 2023, le contrôle de la dette française est au cœur des débats. Mais le gouvernement prévoit de maintenir des dépenses publiques élevées pour soutenir les Français face à la hausse des prix de l'énergie et plus largement, de la vie quotidienne. Parmi les idées présentées ce lundi à l'occasion de la présentation du projet de loi en Conseil des ministres : l'indexation de l'impôt sur le revenu sur l'inflation.

Augmentation de 5% des seuils d'entrée

Avec cette mesure qui va coûter un peu plus de 6 milliards d'euros aux comptes publics, le gouvernement cherche à éviter que les Français payent plus d'impôts à cause de l'inflation. En 2022, la hausse des prix a entraîné un mouvement général d'augmentation des salaires.

Avec le maintien du barème actuel, de nombreux foyers concernés auraient pu basculer dans l'impôt, voire passer dans la tranche supérieure en 2023. Par exemple, un célibataire au Smic serait devenu imposable à hauteur d'environ 130 €. Pour éviter ces mauvaises surprises, le gouvernement a décidé d'augmenter d'un peu plus de 5% les seuils d'entrée des cinq tranches du barème de l'impôt, ce qui correspond au niveau moyen de l'inflation sur l'année 2022.

Moins d'impôts également

Le revenu annuel minimum pris en compte pour faire partie des 45% de foyers français imposables va être relevé d'un peu plus de 500 €. Si votre salaire n'a pas augmenté en 2022, vous serez aussi gagnants puisque vous allez mécaniquement payer moins d'impôts l'année prochaine. Selon Gabriel Attal, un célibataire qui touche 2.500 € par mois verra sa contribution diminuer d'un peu plus de 300 €. 

À noter également que le projet de loi présentera également la suppression de la taxe d'habitation pour les 20% des Français qui la payaient encore, dès l'année prochaine.