«On est passé de "Tu casses tu paies" à "Tu casses et on paiera pour toi"», tacle Mathieu Hocque
Alors que le Sénat a adopté le 15 décembre une surprime obligatoire "émeutes" sur tous les contrats d’assurance, Matthieu Hocque, invité d’"Eliot Deval et vous" sur Europe 1, a dénoncé que les Français se retrouvent à payer pour les dégâts causés par des violences urbaines, estimant qu’on est passé de "tu casses, tu paies" à "tu casses et on paiera pour toi".
Dans l’émission Eliot Deval et vous sur Europe 1, Mathieu Hocque a vivement critiqué la nouvelle mesure approuvée par le Sénat, le 15 décembre dernier, visant à instaurer une surprime "émeute" obligatoire dans tous les contrats d’assurance, estimant que les Français se retrouvent aujourd’hui "à payer deux fois" face à l’insécurité et à l’impuissance perçue de l’État.
Matthieu Hocque a dénoncé la logique derrière cette réforme, qui obligerait les assurés particuliers, entreprises et collectivités à financer un fonds d’indemnisation des dégâts causés par les violences urbaines via une surprime, ce qui pourrait faire augmenter la facture d’assurance de plusieurs millions de Français. Il a résumé son désarroi par une formule choc. "On est passé de 'tu casses, tu paies' à 'tu casses et on paiera pour toi'", signifiant selon lui qu’on faisait désormais porter aux citoyens le coût de dégradations causées par d’autres, tout en constatant une justice qu’il juge laxiste envers les auteurs d’émeutes.
Les Français "se font plumés par l’Etat"
"Quand on se met à la place des Français… on paye deux fois. Un, déjà, on paie l’insécurité et l’impunité… Et puis ensuite on demande aux Français de payer les indemnisations occasionnées par les émeutes", a-t-il expliqué en rappelant que l'État "prélève déjà 1600 milliards d'euros chaque année". Il a rappelé qu’un rapport de 2023 montrait que la peine moyenne prononcée pour des émeutiers était de quelques moi seulement, "8 ou 9 mois", ce qui, selon lui, signifie que beaucoup ne passent "jamais en prison" puisque, comme souvent en France, une peine de moins d’un an de prison n’est que rarement effectivement exécutée en détention. En conséquence, pour Matthieu Hocque,"les Français sont ceux qui sont le plus plumés par l’État” dans un contexte où les taxes et prélèvements sont déjà élevés, rendant la mesure de surprime émeutes "absolument insupportable", selon ses propres mots.