Geoffroy Roux de Bézieux, le patron du Medef, était mercredi l'invité de Sonia Mabrouk dans la matinale d'Europe 1. 1:19
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Romain David , modifié à
Pour Geoffroy Roux de Bézieux, le patron du Medef, invité jeudi de la matinale d'Europe 1, l'intention de la compagnie low-cost Ryanair de diminuer le salaire de ses salariés pour éviter de les licencier sort du cadre légal.
INTERVIEW

Baisse de salaire ou licenciement, c’est le choix que laisse Ryanair à ses employés, alors que la flotte de la compagnie low-cost est clouée au sol depuis trois mois en raison de la crise sanitaire déclenchée par le Covid-19. "Je n’ai pas de problème à utiliser le mot 'chantage'", a commenté Geoffroy Roux de Bézieux, le patron du Medef, au micro d’Europe 1 jeudi. Il évoque notamment une société "qui n’est pas française, avec une culture du dialogue social qui n’est pas la nôtre".

"Il y d’autres solutions"

"Ça n’est pas la bonne méthode. Sur la forme, ça n’est pas comme ça qu’il faut faire, ni que la loi le prévoit", relève Geoffroy Roux de Bézieux. Dans plusieurs pays, dont la France, Ryanair entend diminuer de 20% la rémunération des pilotes et de 10% celle des personnels navigants pendant cinq ans pour éviter des suppressions de postes. "Il y d’autres solutions pour préserver l’emploi. Dans certains cas, il peut y avoir un gel des salaires sur une période déterminée, mais ça ne peut être fait qu’avec les partenaires sociaux", rappelle le patron du Medef.

"Il faut être innovant pour essayer de préserver l’emploi", poursuit Geoffroy Roux de Bézieux. "Ryanair, comme toutes les compagnies aériennes, va avoir des semaines, des mois difficiles parce que le trafic aérien est quasiment arrêté. Il faut faire le tour des solutions, il faut des efforts partagés, de la part des actionnaires, peut-être de l’Etat, et parfois de la part des salariés", conclut-il.