Le Medef appelle le gouvernement à ne pas augmenter les impôts des entreprises
Les patrons vont-ils eux aussi descendre dans la rue ? À l'approche de la mobilisation intersyndicale du 18 septembre prochain, le Medef prévient qu'il n'acceptera aucune hausse des impôts des entreprises. Le syndicat constate également un sentiment de ras-le-bol chez les patrons.
En parallèle de la mobilisation intersyndicale du 18 septembre prochain, les chefs d'entreprise pourraient eux aussi se mobiliser. Le Medef, premier syndicat de patrons en France, prévient qu'il n'acceptera aucune hausse des impôts d'entreprise.
Son président, Patrick Martin, se montre très clair dans une interview accordée au Parisien. "Les entreprises ne peuvent pas supporter de nouveaux impôts", affirme-t-il. Au contraire, il estime qu'il est "urgent de desserrer le frein à main pour relancer l'investissement".
Sentiment de ras-le-bol
Chez les patrons, un vrai sentiment de ras-le-bol domine, comme l'explique Fabien Rossignol, membre exécutif du Medef. "On a l'impression que les entreprises sont un peu les vaches à lait. Il y a un ras-le-bol fiscal, un ras-le-bol normatif", explique-t-il au micro d'Europe 1.
"Un chef d'entreprise, ce n'est pas celui que vous allez voir dans la rue à manifester", convient-il, "donc c'est plus facile de 'taper' sur lui, il ne se plaint pas, il fait le dos rond, mais au bout d'un moment, il en a ras-le-bol", assène Fabien Rossignol, qui souligne que les entreprises, ce sont ceux qui travaillent. Ce sont les salariés, les entrepreneurs, qui vont être de nouveau pénalisés", pointe-t-il.
La taxe Zucman, ligne rouge du Medef
Plutôt que d'augmenter les charges sur les entreprises, le Medef préconise des économies dans l'administration publique pour réduire le train de vie de l'État. Le syndicat pose par ailleurs comme ligne rouge la mise en place de la taxe Zucman, prônée par les socialistes qui espèrent entrer au gouvernement.
Reçu par le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu vendredi, Patrick Martin salue tout de même le renoncement du locataire de Matignon à la suppression de deux jours fériés.