Vote de confiance : devant le Medef, François Bayrou juge ses propos sur «les boomers» déformés et appelle à un sursaut des Français
Le Premier ministre a participé ce jeudi 28 août à la Rencontre des entrepreneurs de France (La Ref) pour s'exprimer devant les représentants du patronat. Avec un ton grave et alarmiste, il a rappelé l'urgence budgétaire et la nécessité d'agir, avec un effort de 44 milliards d'euros d'économies à trouver.
Il est entré acclamé sur le court Philippe-Chatrier, mais a très vite refroidi l'ambiance. Le Premier ministre François Bayrou s'est rendu ce jeudi 28 août à la Rencontre des entrepreneurs de France (La Ref). L'occasion pour lui de convaincre le patronat de participer aux efforts budgétaires tant nécessaires pour sauver le pays d'un chaos financier.
Avec un ton grave, quasi-apocalyptique, il a martelé son message : la France est au bord du gouffre. Avant de lancer un appel à la responsabilité générale face aux conséquences sociales dramatiques d'une possible crise financière.
"Ceux qui ont profité (...) devraient être à mes côtés"
"Qui paie tout cela, ce sont les plus faibles, tous ceux qu'on condamne parce qu'on refuse d'ouvrir les yeux. Et il y a une deuxième catégorie, ce sont les plus jeunes. Nous sommes en train d'accepter qu'ils soient réduits en esclavage en ne les obligeant pas à rembourser les emprunts décidés le cœur léger par les générations précédentes", a-t-il asséné devant l'auditoire.
Des propos qui font bien évidemment écho à la polémique déclenchée hier, lors de son interview sur TF1, sur "les boomers". Une sortie sur laquelle François Bayrou s'est défendu.
"Vous déformez ce que j'ai dit. Ceux qui ont travaillé beaucoup, mais qui ont profité de cet élan-là, ils devraient être aujourd'hui à mes côtés pour que l'on baisse la dette et pour que ça ne soit pas les plus jeunes qui soient obligés de la payer", a-t-il souligné face à la presse.
De son côté, le président du Medef Patrick Martin a rappelé au Premier ministre combien l'instabilité politique pesait sur les entreprises et leurs dirigeants. "On a besoin d'être rassurés", a-t-il martelé.