Crise budgétaire, instabilité politique... les figures de l'opposition et du bloc central se sont rendus coup pour coup lors du débat devant le patronat
Durant la Rencontre des entrepreneurs de France (La Ref) organisée par le Medef ce jeudi 28 août, le Premier ministre s'est exprimé, tout comme les représentants de l'opposition et du bloc central. Un débat vif entre les personnalités politiques marqué par l'urgence budgétaire et le vote de confiance de François Bayrou.
À 11 jours du vote de confiance sollicité par François Bayrou, les personnalités de l'opposition et du centre ont débattu devant les représentants du patronat, réunis sur le court Philippe-Chatrier, à Roland-Garros. Manuel Bompard, Marine Tondelier, Bruno Retailleau, Gabriel Attal, Fabien Roussel et Jordan Bardella ont ainsi fait part de leur vision pour le pays, en proie à une instabilité politique et financière.
"La France est entraînée par des ânes"
Le rouge de la terre battue annonçait un débat sanglant entre ces hommes et femmes politiques que tout oppose. Et à ce jeu, c'est Jordan Bardella, le président du Rassemblement national, qui a dégainé le premier pour railler le gouvernement. "La France a peut-être les meilleurs joueurs du monde, mais elle est entraînée par des ânes", a-t-il ironisé.
Rapidement, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau s'est dédouané du bilan économique du président de la République Emmanuel Macron. "Je veux simplement redire à Jordan Bardella qu'il faut être très concret. Moi j'ai été dans l'opposition, je l'ai dit, donc je ne me sens pas du tout comptable de la dette ou des déficits précédents", a estimé le président des Républicains.
Gabriel Attal ovationné
Mais au fur et à mesure des échanges, plusieurs consensus émergent, notamment la nécessité d'une rupture politique en 2027. C'est ce qu'a décrit l'ancien pensionnaire de Matignon, Gabriel Attal.
"On s'efforce de faire tourner le pays avec un modèle issu de 1945. La France ne peut pas tourner en 2025 avec un modèle de 1945. Tout notre modèle institutionnel, social, économique a été construit à une époque qui n'a plus rien à voir", a-t-il martelé sous les applaudissements du public.
Malgré ces échanges, il reste très difficile d'imaginer ces personnalités politiques travailler ensemble pour éviter la crise de régime. Les chefs des différents partis sont d'ailleurs conviés à Matignon dès lundi pour d'ultimes négociations avec le vote de confiance du 8 septembre.