Ascoval : après une semaine de blocage, les salariés ont repris le travail

Mercredi, les 281 salariés avaient voté en assemblée générale la reprise du travail, quelques heures après une réunion à Bercy.
Mercredi, les 281 salariés avaient voté en assemblée générale la reprise du travail, quelques heures après une réunion à Bercy. © AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Après plus d'une semaine de blocage, les salariés de l'aciérie Ascoval de Saint-Saulve ont repris le travail. "Maintenant, la balle est dans le camp d'Altifort", a assuré Nacim Bardi, délégué syndical CGT.

Les salariés de l'aciérie Ascoval de Saint-Saulve dans le Nord, en redressement judiciaire, ont repris le travail lundi matin après plus d'une semaine de blocage, ont indiqué des représentants syndicaux. "Vendredi, les machines avaient été remises en route et ce matin à 6h, les salariés ont repris le travail", a déclaré Nicolas Lethellier, délégué CGT.

"On a redémarré normalement. L'ambiance est au beau fixe, on a passé une première étape. Maintenant, la balle est dans le camp d'Altifort", a pour sa part assuré Nacim Bardi, délégué syndical CGT. "On est tous motivés mais surtout impatients qu'une solution pérenne soit trouvée", a-t-il ajouté.

Le projet de reprise par Altifort jugé "solide". Mercredi, les 281 salariés avaient voté en assemblée générale la reprise du travail, quelques heures après une réunion à Bercy, lors de laquelle le projet de reprise de l'usine par le groupe Altifort a été jugé "solide" et "crédible" par Bercy et un cabinet d'experts indépendants. Mais des "fragilités" persistent selon le gouvernement, qui veut régler ce dossier d'ici "début décembre".

Le Maire salue "un acte de courage". "Je veux saluer le sens des responsabilités des salariés d'Ascoval. C'est grâce à eux que ça marche, qu'on peut construire une offre de reprise solide", a réagi le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, en marge d'un déplacement à Arras, dans le Pas-de-Calais. "Reprendre le travail quand on n'a pas encore de garantie définitive, quand on a des inquiétudes (...), c'est un sacré acte de courage", a-t-il ajouté. "Cela nous oblige d'autant plus - l'Etat, la région, le repreneur - à trouver une solution définitive pour le site d'Ascoval. Je le redis : je ne lâcherai pas le morceau."