Eurovision : "On est trop franchouillard", estime une ancienne candidate devenue députée

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Pauline Rouquette
La sélection française pour l’Eurovision sera diffusée samedi sur France 2. Douze titres sont en lice pour représenter la France au concours international de la chanson. Invitée d'Europe 1, vendredi, la députée Pascale Fontenel-Personne, ancienne candidate, estime que si la France n'a pas gagné depuis longtemps, c'est parce qu'"on n'est pas assez Eurovision".
INTERVIEW

"On est trop estampillés France à l'Eurovision." Ancienne candidate, depuis devenue députée de la Sarthe, Pascale Fontenel-Personne a estimé, vendredi sur Europe 1, que si la France n'a pas gagné l'Eurovision depuis 1977, c'est parce qu'"on n'est pas assez Eurovision". Un avis partagé à quelques heures de la sélection française pour le concours international de la chanson. Douze candidats sont en lice pour représenter la France lors de la cérémonie aux Pays-Bas, en mai prochain.

"On n'arrive pas à franchir le cap"

"Je pense qu'on a beaucoup de mal", explique celle qui, en 1987, faisait partie des dix finalistes lors des sélections. "Quand je regarde les artistes qui sont en lice cette année, on n'est pas assez Eurovision", poursuit-elle. Barbara Pravi, Andriamad, Casanova, Céphaz... De manière générale, Pascale Fontenel-Personne estime que le problème avec la sélection française est qu'"on est encore un peu trop franchouillard". Selon elle, "l'Europe, c'est l'international, et on n'arrive pas à franchir le cap".

Si elle justifie cela par le fait que peu d'artistes français sont connus à l'étranger, la députée de la Sarthe ajoute que ceci peut aussi s'expliquer par la proximité des chanteurs avec leurs textes. "Nous sommes des artistes qui aimons les mots, et ce n'est pas toujours facile de passer ces mots-là au moment de l'Eurovision, devant des pays où on ne parle pas notre langue." L'occasion de relancer le débat sur la langue d'interprétation des chansons. En 2020, le candidat français, Tom Leeb avait dû renommer sa chanson initialement intitulée The Best in me, en Mon alliée, après une polémique remontée jusqu'au ministre de la Culture.