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Vendin-le-Vieil : pour dénoncer leurs conditions de détention, les détenus entament une grève de la faim

Maximilien Carlier - Mis à jour le . 1 min

Après avoir inondé les coursives de la prison de haute sécurité, les trafiquants de drogue, détenus à Vendin-le-Vieil, annoncent entamer une grève de la faim pour protester contre leurs conditions de détention. Mais concrètement, quels sont leurs problèmes et comment font-ils pour organiser une telle campagne de presse ?

À Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais, les détenus ont entamé une grève de la faim depuis le début de la semaine. Cette information a été confirmée par les agents pénitentiaires et les avocats. Cette prison accueille 88 narcotrafiquants, les plus dangereux de France. Un établissement qui date de 2014 et considéré comme le plus sécurisé de France. 

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Fouilles à nu systématiques

Pour l’occasion, Europe 1 a pu visiter le quartier de lutte contre la criminalité organisée. Et les conditions sont drastiques. Sur place, la sécurité ne rigole pas. Contrôles des communications téléphoniques, promenades à cinq au lieu de douze comme c’est le cas dans d’autres prisons, fouilles à nu dès qu’un détenu échange avec une personne extérieure… Rien n’est laissé au hasard.

Dans les cellules, un système de double menottage est mis en place pour entraver les détenus avant de les faire sortir. Une sorte de grille est également installée à la fenêtre pour éviter les échanges entre narcotrafiquants. Il y aussi des parloirs hygiaphones, ne laissant aucun contact physique avec les familles.

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Un coup de pub

Les détenus sont arrivés au fur et à mesure par convoi depuis la fin du mois de juillet. Mais comment se fait-il qu’ils font parler d’eux en ce moment ?

Dans l’établissement, il y a une sorte de fronde. Les détenus dénoncent "le système des visites qui sert à casser psychologiquement détenus et familles", précise un communiqué signé "du super-cartel de Vendin". Ce document est authentifié par l’avocat de plusieurs narcotrafiquants mais a été qualifié de "lunaire" par le porte-parole du ministère de la Justice.

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D’après plusieurs surveillants, c’est d’ailleurs sur conseils de leurs avocats qu’ils provoquent ces incidents. Pour rappel, la semaine dernière, il y a eu trois nuits d’inondations, des tapages nocturnes ainsi que deux détenus qui auraient déclaré avoir avalé des piles. Le SAMU s’est déplacé sur place mais rien n’a été détecté. Tout cela, c’est pour faire parler d’eux, confiait un autre surveillant. Une manière de leur faire de la pub.