Gérald Darmanin annonce le transfert de «17 premiers narcotrafiquants» vers la prison de Vendin-le-Vieil
Gérald Darmanin a annoncé ce mardi que "17 premiers narcotrafiquants", considérés comme particulièrement dangereux, venaient d'être transférés à la prison de haute-sécurité de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais).
Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a annoncé mardi sur X que "17 premiers narcotrafiquants" venaient d'être transférés vers la prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais). Ce centre pénitentiaire est le premier à avoir été choisi pour accueillir les narcotrafiquants "les plus dangereux" du pays. Un deuxième quartier de haute sécurité doit entrer en fonctions à la mi-octobre à la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne).
Le transfert de ce mardi a été accompagné d'un dispositif de sécurité très important : GIGN, RAID, Forces spéciales ERIS. Au total, sept fourgons blancs de l'administration pénitentiaire sont arrivés dans la prison ultra-sécurisé de Vendin-le-Vieil. Pendant leur trajet, plusieurs checkpoints ont été installés afin de surveiller le convoi.
La "crainte est légitime après Incarville"
"Nous venons d'accueillir les 17 premiers détenus de la lutte contre le crime organisé. Ces prisonniers arrivent de la région parisienne pour les premiers et du sud de l'Oise. Vous le savez, ce sont les 100 plus grand narcotrafiquants, vous connaissez leur force de frappe et leur capacité à pouvoir s'organiser à l'extérieur. Donc rien n'est laissé au hasard pour qu'on puisse faire ces transferts en toute sécurité", précise David Lacroix, délégué syndical Force Ouvrière pénitentiaire.
Pour lui, la "crainte est légitime après Incarville". "Ce mouvement de détenus importants n'est pas anodin. Il faut savoir l'organiser, le gérer. On ne peut pas se permettre de passer trop de temps sur la route et de laisser la moindre chance à ces trafiquants de s'évader", précise-t-il.
Et c'est une première vague de détenus, insiste ce représentant syndical qui confirme que le multirécidiviste Mohamed Amra ne faisait pas partie de ce convoi. Le quotidien de ces 17 détenus va désormais changer, prévient ce surveillant, avec un isolement strict pour empêcher toute communication avec l'extérieur.