Nouvelles tensions à la prison de Vendin-le-Vieil : les narcotrafiquants multiplient les incidents
Inondations volontaires de cellules, tapage nocturne, simulacres d’empoisonnement : depuis mercredi, une série d’actions coordonnées perturbe la prison de haute sécurité du Pas-de-Calais, où sont enfermés 88 narcotrafiquants parmi les plus dangereux de France. Les surveillants dénoncent une "guerre d’usure" menée par les détenus.
De nouveaux incidents se sont produits dans la nouvelle prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais. L’établissement accueille depuis cet été 88 narcotrafiquants considérés comme les plus dangereux de France. Dans la nuit de mercredi à jeudi, une vingtaine de détenus ont inondé volontairement leurs cellules. Le lendemain, même scénario.
Résultat, les agents pénitentiaires ont dû éponger et ramener le calme. Une action coordonnée alors que ces détenus les plus dangereux du pays sont censés être à l'isolement.
"Ils nous poussent à la rupture mais c'était prévisible"
Tapage nocturne avec ustensiles de cuisine sur les portes des cellules et nouvelle inondation... Deux détenus ont même déclaré avoir avalé des piles. Le SAMU s'est déplacé à Vendin, mais il n'y a pas eu d'extraction. "Ils ont simulé. Ils nous poussent à la rupture mais c'était prévisible", confirme un agent pénitentiaire. Ces actions sont concertées et coordonnées. La veille encore, les surveillants ont dû nettoyer les coursives après une première inondation.
Des détenus qui manifestent leur mécontentement et protestent contre leurs conditions de détention très strictes. "Mis sous cloche et coupés du monde extérieur, ils finiront par rentrer dans le rang", peut-on lire dans le communiqué du syndicat Force Ouvrière Pénitentiaire.
Dès lundi, les narcotrafiquants envisagent d'entamer une grève de la faim. "Une autre action de rébellion, c'est une guerre d'usure qui débute", souffle un agent.