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Vendin-le-Vieil : pour dénoncer leurs conditions de détention, des détenus inondent leurs cellules

Maximilien Carlier

Pour dénoncer leurs conditions de détention, les détenus du nouveau quartier de lutte contre la criminalité organisée de la prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil ont provoqué volontairement une inondation. Le syndicat UFAP exige une réponse et des sanctions disciplinaires fermes.

Racloirs en main, des surveillants ont écopé la prison de Vendin-le-Vieil une grande partie de la nuit. Trois coursives sur quatre inondées, deux à trois centimètres d'eau dans ces longs couloirs qui mènent aux cellules. Une action volontaire et coordonnée de sept individus, selon David Lacroix, délégué syndical Force ouvrière pénitentiaire à Vendin-le-Vieil. 

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"Le système commence à porter ses fruits"

"Ils s'arrangent pour remplir des bouteilles d'eau et par le petit interstice qui est sous la porte, avec beaucoup de patience, on fait passer l'eau sous les portes. Ce sont les premiers à dénoncer leurs conditions d'incarcération. En contrepartie, c'est eux qui nous dérangent maintenant toute la nuit". 

Un geste symbolique, selon ce surveillant, "mais on s'y était préparé, il n'y a pas eu d'ouverture de cellules", affirme-t-il. 88 narcotrafiquants sont arrivés cet été dans cette prison de haute sécurité où travaillent 250 agents pénitentiaires. "Le système commence à porter ses fruits. Les recours n'aboutissent pas, on s'aperçoit qu'au parloir rien ne peut passer, c'est très strict. La fin de la lune de miel est consommée". 

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Le syndicat UFAP réclame des sanctions disciplinaires fermes suite à ces actes de rébellion. Lundi prochain, des narcotrafiquants envisagent d'entamer une grève de la faim pour dénoncer leurs conditions de détention.