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«Tout le monde a dit que j'avais monté le coup, mais je n'ai rien fait» : le cauchemar de Karine Lellouche, retoquée par la justice alors qu'elle réclamait l'expulsion du squatteur de sa maison

Stéphane Place (Correspondant Europe 1 en Gironde) . 1 min
L'adoption de la loi anti-squat a permis de tripler le nombre d'expulsions.
L'adoption de la loi anti-squat a permis de tripler le nombre d'expulsions (Illustration). Hans Lucas via AFP / © Nicolas Guyonnet / Hans Lucas

Une propriétaire du Bassin d'Arcachon a vécu des mois difficiles à cause de son bien, dans lequel s'est installé un squatteur. Le début d'un long chemin de croix pour cette femme de 55 ans qui a saisi la justice pour obtenir une expulsion rapide. Mais à cause d'une technicité judiciaire, la procédure administrative n'a pas pu être exécutée. Elle a dû céder sa maison à moindre coût.

C'est la phobie de tous les propriétaires : se faire squatter son bien immobilier. C'est ce qui est arrivé à Karine Lellouche, qui a hérité d'une maison sur le Bassin d'Arcachon après le décès de son père. Alors qu'elle souhaite la revendre, elle se rend compte de la situation au printemps dernier.

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"Je me rends compte que la maison est squattée. Il a mis des jolis petits rideaux aux fenêtres, le compteur électrique, il a même installé la fibre", raconte-t-elle.

L'individu "molesté" par deux personnes

"Le squatteur donc, a été entendu par la gendarmerie et il a déclaré que la maison était ouverte. Pour eux, il n’y a pas eu d’effraction. Ils ont juste prêté foi aux paroles du squatteur, donc j’ai reçu une lettre du préfet m’indiquant que ma demande était non recevable", se désole-t-elle.

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Mais fin septembre, la situation devient encore plus ubuesque. Car c'est la quinquagénaire qui se retrouve en garde à vue.

"Cet individu se fait molester dans la maison. Alors, est-ce que c'est lui qui porte plainte, ou les deux personnes qui l'ont tapé se sont fait arrêter par la gendarmerie, je ne sais pas. Tout le monde a affirmé que c'était moi qui avais monté le coup, que j'avais envoyé du monde. Moi, je ne suis pas au courant, je n'ai rien fait", assure-t-elle.

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Une perte de 80.000 euros sur la vente

L'enquête se poursuit après l'interpellation de deux personnes, a précisé le parquet de Bordeaux. Quant à Karine, elle a fini par vendre sa maison à un promoteur mais n'en a pas tiré la somme espérée.

"Dans la promesse de vente, il était signifié que la maison devait être libre. Le promoteur m'a imputé de la vente 80.000 euros parce que le squatteur était dans la maison", dit-elle avec émotion, elle qui se dit révoltée et moralement très éprouvée par ce qu'elle vient de vivre.