Procès Jubillar : pourquoi il n'y aura plus d'images filmées ?
La cour d'assises du Tarn a décidé d'interdire de filmer le procès de Cédric Jubillar, accusé d'avoir tué sa femme, Delphine, disparue depuis le 16 décembre 2020. En cause, un reportage diffusée par "Quotidien" dans lequel on entend une conversation entre l'accusé et ses avocats.
Ils devront désormais éteindre leur caméra. Les journalistes, présents à la cour d'assies du Tarn pour couvrir le procès Jubillar, ne pourront plus proposer d'images filmées de l'audience. En cause, un reportage de l'émission "Quotidien" sur TMC qui n'a pas respecté les règles en vigueur dans un prétoir. Explications.
Mardi soir, le programme présenté par Yann Barthès diffuse une séquence où l'on voit Cédric Jubillar, accusé d'avoir tué son épouse Delphine, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, discuter avec ses deux avocats. La discussion du trio est même sous-titrée.
L'avocat de Cédric Jubillar va porter plainte contre "Quotidien"
Or, filmer un procès en dehors des "tous images", où il est possible de diffuser photos et vidéos de l'accusé avec son accord, est interdit. La séquence de "Quotidien" a été filmée alors que les journalistes étaient invités à quitter la salle d'audience. Par ailleurs, la loi prohibe formellement toute retranscription d'échanges entre un accusé et ses conseils car cela contrevient au secret professionnel. Me Alexandre Martin, l'un des avocats de Cédric Jubillar, a d'ailleurs annoncé qu'il porterait plainte contre l'émission présentée par Yann Barthès.
Hélas, ce manquement au règlement va porter préjudice à l'ensemble des 300 journalistes présents. Les "tours images" n'auront désormais plus lieu et plus aucune image filmée ne pourra être diffusée. Par ailleurs, les journalistes de "Quotidien" se sont vu retirer leur accréditation.