Disparition de Delphine Jubillar : la défense pointe du doigt la proximité de l'amant de la victime avec les enquêteurs
Le procès de Cédric Jubillar s'est poursuit ce mercredi aux Assises du Tarn. Cinq ans après la disparition de sa compagne, Delphine Jubillar, c'est au tour des gendarmes d'être sous la lumière des projecteurs. L'occasion pour la défense de pointer du doigt la proximité des enquêteurs avec l'amant de la jeune femme.
À Albi, les gendarmes ont été au coeur des débats lors du troisième jour du procès de Cédric Jubillar. Pendant 5 heures, le directeur d'enquête a fait face à la cour. Il a dû, entre autres, s'expliquer sur le rôle de l'amant de Dlephine Jubillar.
Maître Emmanuel Franck, avocate de l'accusé, estime que ce Jules est un suspect, et un suspect un peu trop proche des enquêteurs durant l'instruction. "Vous avez des enquêteurs qui, au téléphone, vont parler avec l'amant pour lui : 'Mais, à 90%, c'est Cédric. Il a réussi le crime parfait. C'est un abruti mais il a eu le cul bordé de nouilles', cite entre autre l'avocate au micro d'Europe 1.
"Ce que fait l'amant, je m'en fous complètement"
"Vous croyez qu'un enquêteur doit parler comme ça, un mois et demi après la disparition d'une femme, alors que l'amant, cet homme-là, est un témoin, mais surtout, il devrait être un suspect. Tout ça pose sérieusement une difficulté", poursuit-elle.
Des arguments que balait Philippe Pressecq, avocat de l'une des parties civiles. Selon lui, tout cela n'est que diversion. "Ce que fait l'amant ou le directeur d'enquête, je m'en fous complètement. Elle est morte ! Or, là, on est très loin de la mort de Delphine Jubillar", conclut-il. Un sujet central qui devrait être abordé dès ce jeudi.