Disparition de Delphine Jubillar : son portrait au cœur du deuxième jour du procès de son mari
Au deuxième jour du procès de Cédric Jubillar, les débats se sont concentrés sur la personnalité de son épouse disparue. Delphine, décrite comme une femme volontaire mais fragilisée par son couple, aurait vécu sous l’emprise progressive de son mari, selon plusieurs témoignages.
Deuxième journée d’audience aux Assises du Tarn pour le procès de Cédric Jubillar. Alors que les gendarmes doivent témoigner cet après-midi, la matinée a été consacrée à la personnalité de Delphine, dont le corps n’a jamais été retrouvé. Issue d’un milieu modeste, la jeune femme avait réussi à force de travail à décrocher son diplôme d’infirmière.
À 18 ans, elle rencontrait Cédric Jubillar, attirée par son côté "mauvais garçon". Mais selon les experts entendus ce mardi, l’histoire d’amour laisse vite place à un malaise profond. Delphine se serait progressivement sentie gênée par le comportement fantasque de son mari, jusqu’à éprouver de la honte en société.
Un comportement "autoritaire"
Ce déséquilibre aurait conduit le couple à s’isoler peu à peu, favorisant, selon l’avocat des enfants du couple, une véritable emprise de Cédric Jubillar sur sa famille. Maître Laurent Boguet décrit une relation marquée par "une rivalité et une jalousie" du mari envers la réussite professionnelle de son épouse. Il parle d’un comportement "autoritaire", où Cédric Jubillar "dresse ses chiens, éduque ses enfants, et se montre sévère à l’égard de sa femme".
Dans ce climat, la sœur de Delphine Jubillar a également pris la parole. Elle a rappelé combien sa soeur était une mère aimante, assurant qu’elle n’aurait "jamais pu abandonner ses enfants". Un témoignage livré sous le regard fixe et insistant de l’accusé. Cet après-midi, la cour doit entendre les gendarmes ayant participé aux premières étapes de l’enquête.
