Narcotrafic : «Il ne faut pas que les journalistes, les politiques, les magistrats, se taisent», insiste le procureur de Marseille Nicolas Bessonne
Le procureur de la République de Marseille Nicolas Bessonne était l'invité d'Europe 1 matin ce vendredi. Au micro de Dimitri Pavlenko, il rappelle l'importance de ne pas se taire face aux menaces des narcotrafiquants. "Sinon ça serait leur donner raison".
Le narcotrafic prend de l'ampleur à Marseille. Ces derniers jours, la cité phocéenne a été marquée par plusieurs drames, et notamment par la mort de Mehdi Kessaci, un jeune homme de 20 ans, tué par balle en pleine journée. Celui qui rêvait de devenir policier, était le frère d'Amine Kessaci, militant écologiste et figure locale de la lutte contre le trafic de drogue.
Et alors que tout porte à croire qu'il s'agit d'un crime d'avertissement, 72% des Français estiment qu’il faut instaurer un état d’urgence dans la capitale des Bouches-du-Rhône pour lutter contre le narcotrafic.
"Ce qu'a subi Benoît Payan est inadmissible"
Invité ce vendredi matin au micro d'Europe 1 matin, le procureur de la République de Marseille Nicolas Bessonne, appelle à se dresser contre le narcotrafic. Mais, alors que le maire de la ville, Benoît Payant, assure avoir reçu 402 menaces de mort depuis le mois de septembre, le haut fonctionnaire estime qu'il ne faut pas se taire face aux menaces des narcotrafiquants.
"Ce qu'a subi Benoît Payan est tout à fait inadmissible. Mais, nous, on est là pour lutter contre ce phénomène. Et il ne faut pas que les journalistes se taisent, que les politiques et les magistrats ne fassent pas leur travail, parce que sinon, ça serait leur donner raison", insiste-t-il.