Mobilisation du 18 septembre : le bilan des violences et des interpellations
Plus de 500.000 personnes ont répondu à l'appel de l'intersyndicale ce jeudi 18 septembre, selon les autorités. La CGT recense, quant à elle, plus d'un million de manifestants dans toute la France. Malgré plusieurs épisodes de violence dans les grandes villes, le dispositif policier a su contenir les manifestations.
Des cortèges se sont formés partout en France ce jeudi 18 septembre. La mobilisation a ainsi rassemblé 506.789 personnes, dont 55.000 à Paris. Mais les manifestations ne se sont pas déroulées sans accroc : 181 personnes ont été interpellées, dont 31 à Paris. Plusieurs cortèges ont été émaillés de violences, avec des black-blocs en première ligne.
Le bilan ville par ville
Sans surprise, les black-blocs ont répondu à l'appel, principalement dans les villes, connues pour être des bastions de l’ultra-gauche. À Lyon, au moins deux policiers ont été blessés après des tirs de mortiers d’artifice et des jets de projectiles. À Montpellier, les autorités recensent une dizaine d’interpellations pour des violences, des dégradations et pour détention de fumigènes.
À Rennes, la situation s’est tendue en début d’après-midi, où une nébuleuse de 2.000 casseurs ont désossé les protections des vitrines des magasins. La gare de Rennes a été temporairement fermée à cause de heurts contre les forces de l’ordre. À Bordeaux, plusieurs casseurs ont brisé la vitrine d’une banque avant de rejoindre le cortège. À Nantes, plusieurs manifestants ont tenté d’envahir le conseil départemental avant d’être repoussé par les CRS.
Et puis à Valence, un manifestant a été victime d’un tir à plomb provenant d’un immeuble. Evacué vers l’hôpital, ses jours ne sont pas en danger. Mais une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur ce tir. Enfin à Paris, plusieurs incidents ont survenu en fin de cortège. Une guillotine défilant dans les rues de la capitale, sur laquelle était inscrit notamment le slogan "Révolution", n'a pas manquer de faire réagir.
Mais au bilan général, le dispositif des forces de l’ordre a tenu. Il faut dire qu’il était calibré pour tenir : 80.000 policiers et gendarmes étaient mobilisés partout en France ce jeudi. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, prendre la parole vers 20h pour faire le bilan de cette journée.