Meurtre d'Agathe Hilairet : le principal suspect mis en examen pour enlèvement et meurtre
Un homme né en 1965, condamné dans le passé pour viols et surveillé par la justice, est soupçonné d'avoir enlevé et tué Agathe Hilairet, une jeune joggeuse dont le corps avait été retrouvé le 4 mai dans la Vienne. Il a été mis en examen et placé en détention ce vendredi pour l'enlèvement et le meurtre de la victime.
L'enquête sur le meurtre d'Agathe Hilairet, cette jeune joggeuse de 28 ans disparue en avril dernier à Vivonne, au sud de Poitiers, se poursuit. Un homme au lourd passé a été présenté ce vendredi à un juge avant d'être mis en examen et placé en détention pour l'enlèvement ainsi que le meurtre de la victime.
À ce stade, il reconnaît sa présence sur les lieux et avoir été en contact avec Agathe Hilairet, indique ce vendredi la procureure de Poitiers, tout en précisant que cet homme assure avoir adressé deux coups à la victime, mais sans intention de la tuer. Cette dernière souligne aussi que les expertises réalisées pendant la garde à vue ont permis de matérialiser la présence de l'ADN de la victime dans le véhicule du suspect.
Déjà condamné à deux reprises
Né en 1965, habitant à Vivonne, d'où la joggeuse était partie courir le 10 avril dernier, cet homme a été interpellé mercredi matin et placé en garde à vue pendant que les techniciens passaient au crible sa voiture. Ces derniers mois, les 17 gendarmes entièrement dédiés à cette affaire ont notamment recueilli un millier d'auditions et visionné 1.200 heures de vidéosurveillance.
Quelques exemples du travail de fourmi réalisé qui a conduit la section de recherches de Poitiers à s'intéresser de près à ce quinquagénaire inscrit au fichier des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes et condamné à deux reprises. Dans un premier temps, à 12 ans de réclusion criminelle en 1994 par la cour d'assises du Puy-de-Dôme pour viol sous la menace d'une arme. Puis en 2004 par la cour d'assises de la Haute-Loire, cette fois à 30 ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté de 20 ans pour viol commis sous la menace d'une arme et agression sexuelle en récidive.
Sa peine était aménagée sous la forme d'un placement dans la Vienne depuis avril 2024. Et cet homme était placé sous surveillance judiciaire depuis octobre 2024 avec une injonction de soins parmi d'autres interdictions et obligations, explique le parquet ce mercredi matin.