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Le trafic d’animaux vivants n’a jamais été aussi élevé que ces derniers mois, alerte Interpol

Europe 1 - Mis à jour le . 1 min
Les pangolins sont recherchés pour leurs écailles, pourtant de la simple kératine (comme les ongles des humains)
Les pangolins sont recherchés pour leurs écailles, pourtant de la simple kératine (comme les ongles des humains) © ROSLAN RAHMAN / AFP

Comme l'an dernier, l'opération baptisée "Thunder", visant à démanteler des réseaux de trafic d'espèces sauvages, a permis de saisir plusieurs dizaines de milliers d'animaux. Une forme de criminalité qui a atteint de nouveaux records lors des derniers mois.

Des crimes, estimés à plusieurs milliards de dollars par an. Interpol, l'organisation internationale de police criminelle basée à Lyon, a annoncé cette semaine avoir saisi près de 30.000 animaux vivants lors d'une vaste opération. Cette dernière visait à démanteler des réseaux de trafic d'espèces sauvages, mode opératoire ayant atteint des records en 2025.

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20 milliards de dollars par an

Parmi les animaux saisis, 6.160 oiseaux, 2.040 tortues, 1.150 reptiles, auxquels s'ajoutent, entre autres, 208 primates, 10 grands félins et des milliers d'animaux sauvages capturés illégalement. L'organisme explique, dans un communiqué, que cette augmentation est le fruit d'une forte demande d'animaux de compagnie exotiques.

La collaboration transfrontalière et le partage de renseignements entre plus de 130 pays ont permis d'identifier des flux financiers illicites (reposant de plus en plus sur les cryptomonnaies), auxquels participent des criminels prenant parfois part à d'autres formes de criminalité organisée. Ainsi, les enquêteurs ont pu, dans le cadre de l'opération Thunder 2025, repérer 1.100 suspects liés à ces réseaux, par exemple au Qatar ou au Brésil, opérant sur plusieurs continents et dont une grande part de l'activité concerne les restes ou les produits dérivés d'animaux (comme la "viande de brousse" ou l'ivoire d'éléphants).

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"Selon les estimations, les crimes contre les espèces sauvages représentent 20 milliards de dollars par an, mais la nature clandestine de ce commerce laisse penser que le chiffre réel est probablement beaucoup plus élevé", est-il indiqué dans le document, les autorités rappelant qu'au-delà de la biodiversité, ces crimes menacent également la santé publique, avec un risque accru de propager des maladies, par exemple via des aliments.

En 2024, cette même opération avait conduit à l'arrestation de 365 suspects et la saisie de 20.000 animaux vivants.