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«Ça peut poser problème» : à Mantes-la-Jolie, les habitants vent debout contre le projet d'un centre pour mineurs sans-papiers

Laura Lego - Mis à jour le . 1 min

Alors que le département des Yvelines souhaite reconvertir un collège inoccupé en centre d'accueil pour des mineurs sans papiers à Mantes-la-Jolie, le maire de la ville et certains habitants ont témoigné de leur opposition au projet. Pour ces derniers, cela pourrait poser davantage de problèmes, et non en résoudre.

C’est l’un des quartiers les plus pauvres de France, classé sensible pour ses nombreux points de deal. À Mantes-la-Jolie, dans les Yvelines, le département veut reconvertir un collège inoccupé depuis quatre ans en centre d’accueil.

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Des habitants inquiets

Le site se trouve dans le Val Fourré, le quartier le plus sensible de la ville. Une centaine d’adolescents sans papiers y seront accueillis à partir de mai 2026. Inacceptable pour le maire, Raphaël Cognet, et de nombreux habitants. "S’ils sont libres de sortir quand ils veulent, avec tout ce qu'il se passe ici, trafic de drogues et tout le reste, je pense que ça peut poser problème. Déjà qu’on n’est pas très en sécurité le soir, alors là, ce sera encore pire", déplore Evelyne, qui vit ici depuis 45 ans.

Au Val Fourré, tous les habitants s’accordent : créer des hébergements pour ces jeunes oui, mais pas chez eux. "Je suis contre, on rajoute des problèmes : la délinquance, les vols, l’insécurité, la drogue", s'insurge Kamal, qui craint lui pour la sécurité de ses filles si le centre ouvre ses portes.

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Le projet aurait été imposé par le département sans concertation et pourrait ghettoïser le quartier selon le maire, Raphaël Cognet. "On va remettre dans un quartier très pauvre, des gens qui sont eux-mêmes très pauvres et en grande difficulté. Si certains d’entre eux font des mauvaises rencontres, si certains d’entre eux sont contaminés par une forme de délinquance qu’il y autour, qui va devoir gérer ? Comme d’habitude, c’est le maire", regrette ce dernier.

En réponse, l’élu a annoncé attaquer en justice le département des Yvelines, où environ 1.400 mineurs non accompagnés sont pris en charge.