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Un an après le décès du gendarme Éric Comyn, les refus d'obtempérer au plus haut

Charles Bouchain - Mis à jour le . 1 min

Le 26 août 2024, le gendarme Éric Comyn était tué lors d'un contrôle routier. Dans un puissant hommage, son épouse Harmonie Comyn avait mis en cause la France et pointé son insuffisance, face aux dangers que représentent les refus d'obtempérer. Un an après ce tragique incident, où en est-on concernant les refus d’obtempérer ? Europe 1 fait le point.

C’était il y a un an. Le gendarme Éric Comyn était tué lors d’un contrôle routier à Mougins dans les Alpes-Maritimes. La gorge nouée, plein de tristesse et de colère, Harmonie Comyn, sa femme, avait pris la parole lors d'un hommage à son mari. "Je l'affirme haut et fort. La France a tué mon mari. La France a tué mon mari par son insuffisance, son laxisme et son excès de tolérance", avait-elle déclaré.

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Des manœuvres dangereuses pour les autres usagers

Une accusation en écho au fléau des refus d'obtempérer, toujours aussi présents sur les routes françaises, même si les chiffres de 2024 indiquent une baisse de 2% par rapport à l'année précédente. Leurs nombres restent alarmants : près de 70 refus d'obtempérer se déroulent chaque jour en France.

Et le plus souvent, ces manœuvres sont dangereuses pour les autres usagers. Dans 9 cas sur 10, elles mettent directement en péril la vie de piétons, des automobilistes ou les forces de l'ordre elles-mêmes. Il y a trois jours, une voiture refusant de s'arrêter a percuté un policier à Nanteuil-lès-Meaux. Résultat : un traumatisme crânien, la mâchoire cassée et de multiples fractures pour l'agent.

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"La peur de l'autorité n'existe plus"

"La peur du policier, la peur de l'autorité, de l'État, la peur de la justice, tout ça n'existe plus. On a malheureusement affaire à des individus qui, chaque jour, font de la délinquance ou de la criminalité un mode de vie. C'est la réalité pour les refus d'obtempérer, c'est l'un des symboles d'une société en totale déliquescence", soulève Éric Henry, délégué national d'Alliance Police.

Et pour tenter d'enrayer le phénomène, depuis le mois de mai, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau demande une poursuite systématique des conducteurs lors d'un refus d'obtempérer. Auparavant, la course-poursuite n'était obligatoire que pour des faits de grande gravité quand le chauffeur était un individu armé ou un criminel dangereux.