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Violences urbaines à Béziers : des policiers pris dans un guet-apens par une cinquantaine d’individus d'un quartier sensible

Margaux Bongrand (correspondante en Occitanie) . 1 min

Des violences d’une rare intensité ont éclaté dans la nuit de samedi à dimanche à Béziers. Une cinquantaine d’individus, majoritairement cagoulés, ont tendu un piège aux forces de l’ordre dans le quartier sensible de la Devèze. Un appartement a été incendié, une famille évacuée, et un policier blessé. Une unité de CRS doit être envoyée sur place.

Béziers a été le théâtre de violences urbaines dans la nuit de samedi à dimanche. Une cinquantaine d'individus ont tendu un piège aux forces de l'ordre dans le quartier sensible de la Devèze. Plusieurs habitants ont dû être évacués. Que s'est-il passé ? Europe 1 fait le point.

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"Il y avait véritablement une volonté de blesser"

Les pompiers, accompagnés des forces de l'ordre, interviennent pour un feu de véhicules et de poubelles. Mais à leur arrivée sur place, les policiers sont pris à partie par une cinquantaine d'individus, la plupart cagoulés et certains sur les toits des immeubles. Ce sont eux-mêmes qui avaient appelé les secours.

Pour Michel Tauris, secrétaire général du syndicat France Police, c'est un véritable guet-apens d'une rare violence. "Ce feu a clairement été allumé pour attirer les pompiers et les policiers dans ce quartier et les attaquer de manière totalement délibérée et organisée. Il y a eu des tirs tendus de mortiers sur les collègues, donc il y avait véritablement une volonté de blesser, voire de tuer les représentants de l'État", détaille-t-il.

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Une unité de CRS mobilisée dimanche soir

Un policier a été légèrement blessé, l’émeute prend fin lorsqu’un tir de mortier embrase l’appartement voisin d’une famille. Entièrement détruit, ces occupants, une femme et ses trois enfants, ont pu être secourus. Ce nouvel accès de violence pourrait être une représaille après.à d'importantes saisies de stupéfiants et plusieurs interpellations ces derniers jours.

"Le choix est d'attaquer directement ces services de l'Etat pour avoir une emprise criminelle totale sur ces quartiers. Ce sont des points financiers extrêmement importants pour eux, puisqu'un point de deal peut rapporter plusieurs dizaines de milliers d'euros par jour", explique Michel Tauris.

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Aucune interpellation n'a eu lieu pour le moment, les assaillants, eux, risquent jusqu'à dix ans de prison. Une unité de CRS doit être dépêchée la nuit prochaine à Béziers pour assurer le calme dans ce quartier de la Devèze.