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Condamnation de Nicolas Sarkozy : «C’est le premier procès sans preuve assumé comme tel», lance Henri Guaino

Ugo Pascolo - Mis à jour le . 1 min

Pour Henri Guaino, la condamnation de Nicolas Sarkozy est l'aboutissement d'une évolution de la justice dans laquelle la preuve est secondaire. Invité du Grand Rendez-vous Europe 1, CNews, Les Echos, il dénonce l'avènement du "juge justicier" et fustige une "volonté "de purification de la politique dans la société".

Il dépeint une dérive inquiétante, qui va bien au-delà que la question de la partialité ou non d'une juge. Invité du Grand Rendez-vous Europe 1, CNews, Les Echos, Henri Guaino est revenu sur la condamnation de l'ex-président de la République. 

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"Il assume de juger son preuve"

Et alors que les critiques se font nombreuses sur le militantisme de la présidente du tribunal, Nathalie Gavarino ayant manifesté par le passé contre Nicolas Sarkozy, l'ex-conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, ne veut pas entrer dans ce débat. "Savoir si elle est impartiale ou pas impartiale, au fond, je ne sais pas trancher cette question, et je pense que ce n'est pas la question majeure."

L'ex-député prend de la hauteur et déplore une "évolution de la justice qui trouve une sorte de couronnement dans ce procès. Qu'est-ce que ce procès ? C'est le premier procès sans preuve assumé comme tel par la justice elle-même, en tout cas par le tribunal lui-même."

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"Avant le procès [Sarkozy], on pouvait écrire ou aller sur les plateaux et dire, dans ce procès il n'y a pas de preuves. Mais c'était le commentateur qui le faisait. Là, pour la première fois, c'est le juge qui le dit. Il le dit, il l'assume. Voilà. Il assume de juger sans preuve", enfonce Henri Guaino.

Nicolas Sarkozy a été relaxé des chefs d'accusation de recel de détournement de fonds publics libyens, corruption passive et financement illégal de campagne électorale, mais reconnu coupable d'association de malfaiteurs. Un chef d'accusation qui se base sur l'intention de commettre un délit et non sur sa réalisation. L'avocat Jean-Yves Le Borgne lancait d'ailleurs à ce propos sur Europe 1 : "L’association de malfaiteurs c’est pour pouvoir condamner des gens qui n’ont rien fait."

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"L'avènement du juge justicier"

Pour Henri Guaino, la condamnation de l'ex-chef de l'Etat montre au grand jour "quelque chose de très dangereux qui est une forme d'ivresse de la toute-puissance qui [lui] paraît beaucoup plus importante et avec des conséquences beaucoup plus lourdes que la simple question de savoir à quelle idéologie partisane peuvent se rattacher les uns ou les autres". 

Ainsi, dans cette affaire, "le vrai sujet dont il faut parler", c'est "la volonté de l'institution judiciaire en France, comme dans tous les pays occidentaux, de transformer le juge en justicier. Ce procès, c'est l'avènement du juge justicier". Mais au-delà de ce phénomène, Henri Guaino voit dans cette transformation de la justice, "une volonté de purification de la société, de purification de la politique dans la société."