Chute de Bayrou : la démission d'Emmanuel Macron serait «une catastrophe institutionnelle» pour Henri Guaino
Le président Emmanuel Macron a plusieurs possibilités après la chute du gouvernement de François Bayrou : nommer un successeur, provoquer une dissolution de l'Assemblée ou démissionner. Selon Henri Guaino, la dernière option serait néanmoins "une catastrophe institutionnelle". C'est ce qu'il a déclaré dans "Europe 1 Info".
Au lendemain de la chute du gouvernement de François Bayrou, tous les regards se tournent vers Emmanuel Macron. Selon l'Élysée, le président va nommer un successeur dans les "tout prochains jours". Néanmoins, des partis d'opposition, comme le Rassemblement national, demandent une nouvelle dissolution de l'Assemblée nationale pour dégager une majorité parlementaire, quand d'autres, à l'instar de La France insoumise, réclament une démission du chef de l'État.
La crainte d'un manque de légitimité
Cette dernière option provoquerait "une catastrophe institutionnelle", met en garde Henri Guaino, essayiste et ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, dans l'émission Europe 1 Info. Rappelant son opposition à l'actuel chef de l'État, il estime dissocie la "personne" de la "fonction". "S'il démissionne, on va faire des élections en 35 jours maximum. Il n'y a pas de débat", souligne-t-il sur Europe 1.
Et Henri Guaino de se projeter dans ce scénario : "Celui ou celle qui sera élu héritera d'une fonction affaiblie et aura elle-même une légitimité faible parce qu'elle n'aura pas de vrai mandat après une campagne aussi courte." En attendant, plusieurs profils sont régulièrement cités pour succéder à François Bayrou à Matignon, à l'image de Sébastien Lecornu ou Xavier Bertrand.
