Cambriolage au Louvre : les syndicats dénoncent des failles sécuritaires et un cruel manque de personnel
Près de deux semaines après le cambriolage au musée du Louvre, sept personnes ont déjà été interpellées, mais les bijoux manquent toujours à l'appel. De nombreuses zones d'ombre demeurent dans ce qui ressemble au casse du siècle. Pour les six organisations syndicales du musée, la réponse est toute trouvée et elle s'oriente vers un manque d'investissements et de moyens financiers.
Plus de dix jours après le casse du siècle, les bijoux dérobés au musée du Louvre n'ont toujours pas été retrouvés. Ce jeudi, ce sont cinq nouvelles personnes qui ont été interpellées par les forces de l'ordre. Mais derrière l'efficacité des forces de l'ordre, le mystère reste encore entier sur la facilité avec laquelle les délinquants ont pu s'emparer des pièces de collection.
De l'avis des six organisations syndicales de la culture, toutes auditionnées mardi par l'Inspection générale des affaires culturelles (Igac), des failles sécuritaires ont permis ce cambriolage, en raison d'un manque de moyens.
"Des zones blanches radio et téléphoniques"
À commencer par un personnel pas assez nombreux pour sécuriser toutes les salles du musée, selon ces syndicats. Des pièces sont parfois laissées sans surveillance par manque d'effectif.
Des défaillances aussi sur le plan technologique, notamment au niveau des systèmes d'alarme et de vidéosurveillance, ont été relevées. Ainsi, un certain nombre de caméras ne fonctionnent plus au sein même du musée. Il y a même des "zones blanches de communication radio et téléphoniques", selon les représentants syndicaux.
Une enquête administrative sur la sécurité du Louvre est actuellement en cours, où de nombreuses auditions sont menées.
Un rapport doit enfin être remis dans les prochains jours à Rachida Dati, la ministre de la Culture, qui a assuré prendre "toutes les mesures qui devraient s'imposer".