Cambriolage au Louvre : en France, une épidémie de vols de biens culturels
Un vol de biens culturels est commis toutes les sept heures en France. Ainsi, 1.300 œuvres, de toutes les formes, sont volées chaque année dans tout le pays.
L'enquête bat son plein : deux jours après le cambriolage du Louvre, au cœur de Paris, la police est aux trousses de quatre malfaiteurs partis avec huit "joyaux de la couronne de France", un vol spectaculaire qui interroge sur la sécurité du plus célèbre musée du monde. Ce vol par effraction a déclenché une polémique politique et a relancé le débat sur la sécurité des musées français, dont le Louvre, resté fermé lundi.
Pour la justice, ce braquage éclair est l'oeuvre de voleurs chevronnés, preuve supplémentaire que le crime organisé s'intéresse de plus en plus au marché de l'art. 1.300 oeuvres, de toutes les formes, sont volées chaque année en France.
Un vol de bien culturels toutes les 7 heures
Cela représente un vol de biens culturels toutes les 7 heures commises en France. Des tableaux, des sculptures, du mobilier, des parures volées soit dans des musées, dans des galeries ou bien chez les particuliers. Un office est chargé de recenser tous ces cambriolages, l'Office Central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC).
Dans ces fichiers sont inscrits plus de 95.000 objets d'art recherchés ainsi que 35.000 affaires de vols, de pillages, d'escroqueries ou de faussaires.
65 milliards de dollars par an
Cette base nationale s'appuie sur l'intelligence artificielle pour scanner en permanence et en direct les sites internet de revente d'oeuvres, le marché de l'art au niveau mondial, représentent un chiffre d'affaires d'environ 65 milliards de dollars par an.
La France occupe aujourd'hui la quatrième place mondiale, la première place en Europe depuis le Brexit. Ses œuvres et ses gains potentiels en cas de revente font de la France un territoire attractif pour la criminalité organisée. Elle y voit un astucieux artifice pour blanchir notamment l'argent issu des trafics de stupéfiants.
