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Attaques de prisons : 19 suspects incarcérés, deux mineurs en centre éducatif fermé

William Molinié avec AFP - Mis à jour le . 1 min

Vendredi, 21 suspects ont été présentés à des juges à Paris en vue de leur mise en examen pour des attaques contre des prisons et agents pénitentiaires. 19 sont incarcérés et deux mineurs sont placés en centre éducatif fermé.

Vingt et un suspects âgés de 15 à 37 ans ont été mis en examen vendredi dans l'enquête sur les attaques contre des prisons et des agents pénitentiaires, les adultes incarcérés et les deux mineurs placés en centre éducatif fermé, a annoncé samedi la procureure de Paris Laure Beccuau.

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Ces suspects, parmi lesquels figurent deux femmes, sont soupçonnés d'avoir été les "instigateurs, les relais, les recruteurs et les exécutants" ayant pris pour cibles les agents pénitentiaires avec "une violence extrême, décomplexée, préméditée, les atteignant, tant dans leur exercice professionnel, qu'au coeur de leur vie privée", a ajouté la procureure lors d'une conférence de presse au tribunal.

La magistrate a décrit des profils "très différents", âgés de 15 à 37 ans, certains "totalement inconnus" et sans aucun casier judiciaire, d'autres relevant de la "criminalité organisée du haut du spectre". Si certains contestent l'intégralité de leurs infractions présumées, d'autres ont reconnu plus ou moins spontanément leur implication dans les faits reprochés.

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Le cerveau présumé jugé pour des faits de narcobanditisme

Selon les informations d'Europe 1, l'homme soupçonné d'être le cerveau de cette opération, d'une vingtaine d'années, fait partie du groupe de narcotrafiquants de la DZ Mafia. Il est d'ailleurs sur le point d'être jugé pour des faits liés au narcobanditisme marseillais. Par ailleurs, il fait partie des 100 narcotrafiquants qui doivent être prochainement transférés dans la nouvelle prison de haute sécurité de Condé-sur-Sarte.

Trois autres suspects ont été identifiés, soupçonnés d'être les relais à l'extérieur des murs de la prison. Eux auraient désigné les établissements pénitentiaires ainsi que les gardiens de prison à cibler. Des contrats ont été diffusés sur les réseaux sociaux et des petites mains les ont exécuté contre rémunération. La plupart d'entre eux sont "des personnes jeunes habitant à proximité des lieux de passage à l'acte", pour des actions criminelles payées "entre 500 et 7.000 euros", a détaillé la procureure.

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Selon le directeur adjoint de la Direction nationale de la police judiciaire (DNPJ) Philippe Chadrys, 10 millions de données téléphoniques ont été analysées durant l'enquête. La justice est aujourd'hui convaincue que ce dossier ne relève pas du terrorisme, mais bien de la voyoucratie du suspect.