Un exemple de grandes marées survenu à Wimereux, dans le Pas-de-Calais, en octobre 2020. 1:08
  • Copié
Camille Moreau / Crédits photo : PHILIPPE TURPIN / PHOTONONSTOP / PHOTONONSTOP VIA AFP , modifié à
En cette période de l'année, où le jour et le nuit ont exactement la même durée, le nord et l'ouest de la France se préparent à de grandes marées spectaculaires, baptisées "marées d'équinoxe". Un phénomène qui intervient deux fois par an, mais qui promet d'être encore plus intense qu'à l'ordinaire cette année.

Le mont-Saint-Michel ou encore Saint-Malo les pieds dans l'eau ? De dimanche à mardi, le littoral ouest et nord fera face à de grandes marées exceptionnelles, nommées marées d'équinoxe, cette période de l'année où le jour et la nuit ont exactement la même durée.  

Un phénomène qui a donc lieu deux fois dans l'année, mais qui sera "un peu plus important que d'habitude", indique, auprès d'Europe 1, Pierre Garreau, océanographe à l'IFREMER. Selon le chercheur, "c'est dû la configuration des astres qui est particulièrement favorable". 

Un risque d'inondation en bord de mer

"Quand la lune et le soleil travaillent ensemble, on a une grande marée, une sorte de très grande vague. Les eaux vont monter plus haut et descendre plus bas", poursuit-il. En temps normal, le coefficient d'une grande marée classique tourne autour de 90, tandis que les grandes marées exceptionnelles, comme celle attendue, "tourne autour de 115". 

Cette marée d'équinoxe pourrait ne pas être totalement sans conséquence. "Ce que l'on peut craindre, c'est qu'il y ait, en bord de mer, des inondations avec de l'eau qui monte sur les quais", éclaire Pierre Garreau. Si une tempête devait intervenir, "la pression atmosphérique est plus faible et l'eau monte d'environ 40cm supplémentaires par rapport à ce qu'annonçait le calcul de la marée. Donc ça peut faire la différence", conclut le spécialiste.