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Incendies : comment les enquêteurs retracent-ils le départ d'un feu ?

Margaux Bongrand . 1 min
Un feu de forêt s'est propagé près de la ville de Narbonne, au début du mois de juillet 2025.
Un feu de forêt s'est propagé près de la ville de Narbonne, au début du mois de juillet 2025. © IDRISS BIGOU-GILLES / AFP

Les Bouches-du-Rhône sont en vigilance rouge aux feux de forêt, ce samedi, a alerté Météo-France. Neuf fois sur dix, ces incendies sont provoqués par des actes humains, qu'ils soient criminels ou involontaires, selon la Fédération nationale des sapeurs-pompiers.

La prudence est de mise. Alors que l'Aude, le Gard, les Pyrénées-Orientales, le Var et Vaucluse ont été placés en vigilance orange aux feux de forêt, le département des Bouches-du-Rhône, lui, est passé en alerte rouge ce samedi, avec un risque "très élevé" de départ de feux en raison du retour du vent, a alerté vendredi Météo-France.

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Alors qu'ils se multiplient, les incendies sont dans 90% des cas d'origine humaine. Pour traquer les incendiaires et déterminer l'origine des feux, les gendarmes de l'identification criminelle récoltent un maximum d'indices. 

"Tout élément est intéressant"

Dans l'Aude, par exemple, le feu est parti des bords d'une route départementale. C'est dans cette zone, noircie par le passage de l'incendie, que travaille l'adjudant Christophe Manieri, un des 8.000 gendarmes de l'identification criminelle. Ce dernier cherche rigoureusement tous les indices.

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"On va regarder un petit peu ce que la végétation nous révèle en termes d'impact. Donc tout sera bon à être observé et à être prélevé. Ca va être le sol qui va être intéressant. On va chercher bien sûr ce fameux mégot. Tout élément est intéressant. On ratisse, on ramasse", explique-t-il.

Jusqu'à 3 ans de prison et 45.000 euros d'amende

Ces prélèvements font ensuite l'objet d'analyses, effectuées par les adjudants de la brigade de recherche. "Nous, on va requérir un laboratoire pour faire analyser cet objet et, derrière, identifier possiblement un titulaire, procéder à une enquête de voisinage et identifier aussi la vidéosurveillance qu'il peut y avoir sur le secteur. Tous ces éléments là vont nous permettre d'établir les circonstances des faits et d'avancer dans notre enquête", détaille Christophe Manieri.

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Dans la grande majorité des cas, les enquêtes aboutissent. Concrètement, les personnes à l'origine des incendies involontaires peuvent écoper jusqu'à 3 ans de prison et 45.000 euros d'amende.