Quel est le phénomène des Géminides, qui permettra d’admirer des pluies d’étoiles filantes jusqu’au 14 décembre ?
Chaque année en décembre, une pluie d’étoiles filantes illumine le ciel : les Géminides. Moins connues que les Perséides du mois d’août, elles n’en sont pourtant pas moins spectaculaires. En 2025, selon l'International Meteor Organization (IMO), cela sera la plus forte pluie de météores de l'année.
Lorsque le mois de décembre s’installe, le ciel réserve, à celles et ceux qui osent braver le froid, un rendez-vous astronomique de premier ordre : les Géminides. Cette pluie de météores, active du 4 au 17 décembre, est même qualifiée par l’International Meteor Organization (IMO) de "plus forte pluie de météores de l’année", au même niveau d’intérêt que les célèbres Perséides observées en août.
Si les Perséides sont les plus populaires, c’est en partie parce qu’elles s’observent en été, une saison plus clémente pour les longues nuits à la belle étoile. Les Géminides, elles, souffrent d’un déficit de notoriété principalement à cause des températures hivernales. Pourtant, sur le plan strictement astronomique, elles n’ont rien à leur envier.
Contrairement à la plupart des pluies d’étoiles filantes, généralement issues de comètes, les Géminides proviennent d’un objet bien particulier selon la Cité de l'Espace de Toulouse : l’astéroïde 3200 Phaéton. Celui-ci pourrait être le noyau d’une ancienne comète aujourd’hui "asséchée", qui continue néanmoins à semer des poussières tout au long de son orbite.
En 2025, le maximum d’activité est attendu dans la nuit du 13 au 14 décembre
Lorsque la Terre traverse ce nuage de débris, ces minuscules particules pénètrent dans notre atmosphère à très grande vitesse et s’embrasent, produisant les traînées lumineuses que l’on appelle à tort, selon la Cité de l'Espace, des "étoiles filantes". Le nom Géminides vient de la constellation des Gémeaux, où se situe le radiant : le point du ciel d’où semblent provenir les météores, par simple effet de perspective.
En 2025, le maximum d’activité est attendu dans la nuit du 13 au 14 décembre. Les prévisions annoncent un pic autour de 9h du matin, le 14, un horaire malheureusement en plein jour. Les Géminides présentent en effet une particularité appréciable : leur pic dure longtemps, parfois entre 10 et 12 heures, ce qui élargit la fenêtre d’observation. Surtout, les conditions lunaires seront nettement plus favorables qu’en 2024. D'après la Cité de l'Espace, la Lune n’affichera qu’environ 30% d’illumination et ne se lèvera qu’à 2h57, laissant la première partie de la nuit dans une obscurité idéale.
S’installer loin de la pollution lumineuse
L’International Meteor Organization (IMO) annonce un taux horaire zénithal (THZ) compris entre 100 et 150 météores par heure. Ce chiffre représente un maximum théorique pour un ciel parfaitement noir et un radiant au zénith, des conditions rarement réunies. Mais même fortement réduit, un tel potentiel laisse de bonnes chances d’apercevoir plusieurs météores, d’autant que les Géminides sont réputées pour produire des étoiles filantes souvent brillantes.
L’essentiel est de s’installer loin de la pollution lumineuse, en évitant les éclairages urbains. Les lumières artificielles diminuent fortement le contraste du ciel et font disparaître les météores les plus discrets. Pensez aussi à limiter votre propre pollution lumineuse : éteignez les lumières autour de vous et évitez l’écran du smartphone, qui gêne l’adaptation de la vision nocturne. Il faut environ 15 minutes dans l’obscurité pour que les pupilles atteignent leur ouverture maximale.