Plusieurs manifestations étaient organisées ce week-end pour s'opposer au projet d'autoroute A69. 1:29
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avec AFP / Crédit photo : ALAIN PITTON / NURPHOTO / NURPHOTO VIA AFP , modifié à
Une intervention a eu lieu ce dimanche à la mi-journée pour évacuer les opposants du projet d'autoroute A69, qui doit relier Toulouse à Castres, qui avaient installé une ZAD dans la maison d'un propriétaire exproprié à cause du tracé autoroutier. La cellule anti-ZAD, créée par Gérald Darmanin, a été mobilisée, indique la place Beauvau.

Les forces de l'ordre sont intervenues à la mi-journée dimanche pour déloger des opposants au chantier d'autoroute A69 du lieu-dit de la Crémade, à l'est de Castres, où ils s'organisaient en Zone à défendre (ZAD), a constaté un journaliste de l'AFP sur place. 

Plusieurs dizaines de gendarmes mobiles en tenue anti-émeutes ont commencé peu avant 13H00 à encercler un groupe de maisons expropriées près du tracé de la future autoroute, investies la veille en fin d'après-midi par une centaine de militants pour créer une ZAD, à l'image de ce qui avait été organisé contre le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes près de Nantes. Selon les informations d'Europe 1, quatre gendarmes et deux CRS ont été blessés, annonce une source policière. Deux véhicules blindés de la gendarmerie ont également été déployés.

"Il n'y aura pas de ZAD sur l'A69", a insisté Clément Beaune

"Je vais être très simple, très clair, très ferme : il ne peut pas y avoir de ZAD et il n'y aura pas de ZAD sur l'A69", a déclaré au même moment le ministre des Transports Clément Beaune, invité de Questions politiques (France inter, France TV, Le Monde). "Je ne veux pas un pays où l'on a zéro infrastructure, zéro projet et où, même avec des arguments valables, une minorité imposerait sa loi aux élus et à la majorité élue", a-t-il martelé, se targuant d'avoir lancé une revue inédite des projets autoroutiers dont certains "vont continuer et d'autres seront abandonnés", et dont il donnera le résultat dans quelques semaines.

"La ZAD n'est pas un élément festif et sympathique, c'est une violation des règles élémentaires de la propriété et de l'espace public, donc non!", a-t-il dit reprochant aux opposants la présence dans la manifestation de samedi de "2.500 éléments radicaux, cagoulés, violents".

Des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants

Sur place, les gendarmes mobiles ont chassé les manifestants du groupe de maisons occupées depuis samedi en fin d'après-midi où ils avaient commencé à se barricader avec des parpaings, pierres, vieux pneus, troncs d'arbre et prévoyaient de tenir une assemblée générale à 13h, a constaté l'AFP.

Les forces anti-émeutes ont aussi fait usage de grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants dans une prairie jouxtant le groupe de maisons. Deux véhicules blindés, venus en soutien des forces de l'ordre, faisaient face aux manifestants scandant "No macadam, no macadam" et dont certains ont lancé des projectiles. Selon le ministère de l'Intérieur, la cellule anti-ZAD créée par Gérald Darmanin a été mobilisée pour permettre l’évacuation de cette ZAD.