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Yanis Darras , modifié à
Le ministre délégué chargé des Transports Clément Beaune était l'invité d'Europe 1 ce mardi. Au micro d'Alexandre Le Mer, l'élu parisien est revenu sur l'importance de remettre sur les rails la compétitivité du train face à l'avion. "Il faut faire payer un peu plus le juste prix environnemental à l'avion", assure-t-il. 

Rapide, peu polluant... Le train séduit les Français. Mais il a un défaut majeur : son prix. Prendre les rails peut coûter bien plus cher que partir en voyage par les airs. Un problème régulièrement souligné par les associations écologistes. 

"Malheureusement, l'avion coûte assez peu d'argent", regrette Clément Beaune au micro d'Europe 1. "Essentiellement parce qu'il a besoin de peu d'infrastructure" comparé au train, justifie le ministre délégué chargé des Transports. "Une ligne à grande vitesse, c'est 10 à 20 millions d'euros du kilomètre à construire, donc c'est extrêmement cher. Et c'est d'ailleurs pour ça que nous subventionnons le train", explique le ministre. $

Ne pas complexifier les taxes

"Il faut faire payer sans doute un peu plus, le juste prix environnemental à l'avion" poursuit Clément Beaune. Pour y arriver, une taxe sur le carburant des avions, le kérosène, pourrait prochainement voir le jour. "C'est un discussion que nous avons lancée, nous la France, au niveau européen. Et j'espère que dans les prochains mois, il pourrait y avoir effectivement une sorte de juste taxe environnementale qui fait payer le kérosène à l'avion. Et puis il ne s'agit pas d'opposer les uns aux autres, il s'agit surtout de faire en sorte que le train soit moins cher", insiste-t-il. 

Mais une taxe progressiste a appliqué aux usagers serait-elle aussi d'actualité ? "Il ne faut pas faire des choses très compliquées parce que ça ne marche pas. Mais en revanche, je l'ai dit, il faut par exemple que les billets d'avion soient davantage taxés. Pas pour le plaisir de la taxe, mais pour financer justement l'investissement dans notre système ferroviaire. Si on veut plus de lignes à grande vitesse dans quelques endroits en France où aujourd'hui, il n'y a que l'avion, Il faut investir", conclut Clément Beaune, appelant notamment les écologistes à ne pas avoir d'ambiguïté sur le sujet.