Coupe du monde : les buts, la VAR, les cinq choses inoubliables de la finale France-Croatie

La France est devenue championne du monde pour la deuxième fois de son histoire, dimanche 15 juillet, au stade Loujniki de Moscou.
La France est devenue championne du monde pour la deuxième fois de son histoire, dimanche 15 juillet, au stade Loujniki de Moscou. © AFP
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L’équipe de France, courageuse et réaliste, a décroché son deuxième titre mondial grâce à sa victoire face à la Croatie (4-2), dimanche à Moscou, après une finale légendaire. Un bonheur immense après 90 minutes de souffrance.

Un succès doublement légendaire ! Par cette deuxième étoile que les Bleus accrochent à leur maillot, après avoir remporté leur deuxième titre de champions du monde, dimanche. Et par le scénario de cette finale homérique face à la Croatie (4-2), au stade Loujniki de Moscou. L’équipe de France, encore une fois monstrueuse d’abnégation et de solidarité, a renversé le magnifique collectif croate pour s’installer à nouveau sur le toit du monde, 20 ans après 1998.

Rien n’a pourtant été simple pour ces Bleus, dominés et ultra-réalistes pendant une heure avant de tenir, avec maîtrise, dans les 30 dernières minutes. Et comme un symbole, les trois joueurs stars de cette jeune équipe de France, Antoine Griezmann, Paul Pogba et Kylian Mbappé, ont tous les trois marqué. Et gravé leurs noms, comme tous leurs partenaires et Didier Deschamps, désormais champion du monde en tant que joueur et en tant que sélectionneur, sur le plus beau trophée de la planète.

1. Que ce fut dur. Pour offrir une grande finale, il fallait deux belles équipes. La Croatie en est même une magnifique, comme elle l’a prouvée dimanche soir. En première période, les Croates ont même nettement dominé les Bleus, étouffés par le pressing et la qualité technique de ces artistes des Balkans. Sauf que dimanche, la réussite et le réalisme étaient français. Mais réduire la victoire de l’équipe de France à une histoire de chance serait réducteur.

Comme face à la Belgique en demi-finales, ces jeunes Bleus ont étonné par leur maîtrise et leur calme en seconde période, même après la réduction du score croate consécutive à une boulette d’Hugo Lloris (4-2, 69e). Oui, cette équipe de France n’a pas le jeu le plus flamboyant de la planète. Mais elle est assurément la plus solide et la plus complète au monde. Ce titre, ils ne l’ont pas volé.

2. Griezmann, le guide de toute une génération. Deux ans après la déception de l’Euro 2016 (défaite en finale face au Portugal), Antoine Griezmann a pris une éclatante revanche. Comme depuis le début des matches à élimination directe de cette Coupe du monde, "Grizou" a encore une fois été décisif. C’est lui qui a obtenu et tiré le coup franc amenant l’ouverture du score, une tête contre son camp de Mario Mandzukic (18e, 1-0).

Encore lui qui inscrit le penalty du 2-1, vingt minutes plus tard (2-1, 38e), pour redonner l’avantage aux siens et inscrire son quatrième but depuis le début de la compétition. Et qui est encore impliqué sur le troisième but, signé Paul Pogba (59e, 3-1) ? Antoine Griezmann, évidemment.

3. Encore merci la vidéo. L’attaquant de l’Atlético de Madrid n’aurait sans doute pas marqué sans l’arbitrage vidéo, à la 38e minute d'une première période nettement dominée par la Croatie. Les deux équipes étaient alors à égalité (et c'était déjà bien payé) quand Blaise Matuidi a manqué sa tête sur corner, laissant la balle poursuivre sa course sur la main d’Ivan Perisic. L’arbitre argentin, Nestor Pitana, a alors demandé le recours à la VAR (l’assistance vidéo à l’arbitrage) et désigné le point de penalty après consultation des images. Sans pitié, Griezmann s’est élancé et a pris Danijel Subasic à contre-pied (2-1, 38e). Impitoyables, ces Bleus. 

4. Pogba et Mbappé, le talent a frappé. Si La première période a été cruelle pour les Croates, que dire du début de la seconde. Les "Vatreni" (les Flamboyants, leur surnom) ont poussé, forçant Hugo Lloris à réaliser un arrêt magnifique du bout de la main gauche sur une frappe d'Ante Rebic (48e). Mais la souffrance ne fait pas peur à ces Bleus-là. Sur un contre express, Paul Pogba s'y est repris à deux fois pour envelopper une frappe sublime, à l'entrée de la surface, dans le petit filet de Subasic (59e, 3-1). Son premier but du mondial, il l'avait réservé pour la finale.

Puis, six minutes plus tard, le talent individuel a à nouveau frappé. Kylian Mbappé, excentré et tout seul à gauche, a accéléré et décroché une frappe tendue du pied droit, ne laissant aucune chance au gardien de l'AS Monaco (65e, 4-1). Quatre buts en Coupe du monde à 19 ans, le plus jeune joueur à marquer en finale de Coupe du monde depuis Pelé, un titre de meilleur jeune de la compétition : "Kyky" est bel et bien un très grand du football mondial. 

5. Le (petit) stress après la boulette de Lloris. Personne, ou presque, n'en voudra à Hugo Lloris d'avoir commis une (énorme) boulette à 20 minutes de la fin. Le capitaine des Bleus, impeccable depuis le début de la compétition, s'est emmêlé les pinceaux sur une relance pour se faire contrer par Mario Mandzukic, tout heureux de pousser la balle au fond des filets (69e, 4-2). Le début de longues minutes de stress et de souffrance ? Même pas. Car les Bleus, impressionnants de maîtrise, n'ont plus laissé la moindre opportunité aux Croates. Et Lloris, en bon capitaine, pouvait soulever la Coupe du monde. Du délire, Hugo !