Lundi, la Société protectrice des animaux, qui a fermé ses portes au public à cause de l'épidémie de coronavirus, avait réclamé au gouvernement une dérogation pour que les gens puissent venir adopter les pensionnaires de ses 62 refuges, bientôt saturés. La SPA a obtenu gain de cause et les Français peuvent aller adopter des animaux à partir de ce jeudi. Invité de la matinale d'Europe 1, Jacques-Charles Fombonne, le président de la Société, a salué cette décision, affirmant que les refuges arrivaient à saturation et qu'il "fallait absolument faire de la place".
Sans reprise des adoptions, l'euthanasie aurait été la seule issue pour les animaux des fourrières
"Il y avait une urgence absolue (...). On est particulièrement heureux". Le président de la Société protectrice des animaux a rappelé qu'en raison du confinement, les gens ne pouvaient plus sortir de chez eux pour adopter. La conséquence directe de cette situation était le remplissage des refuges par les arrivées des fourrières, raconte au micro d'Europe 1 Jacques-Charles Fombonne.
"Nous aurions été dans la situation, très rapidement, de devoir refuser ces animaux", poursuit-il. L'euthanasie aurait alors été la seule issue si les refuges étaient arrivés à saturation. "Nous, SPA, nous interdisons par nos statuts d'euthanasier ces animaux. Mais ça aurait été, dans les fourrières, la seule alternative qu'offrait le code rural".
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7.000 demandes en quelques jours
Depuis la mise en place du dispositif pour adopter les animaux en période de confinement, la SPA a reçu plus de 7.000 demandes, "alors que d'habitude nous en faisons 3.500 par mois et environ 42.000 par an", indique Jacques-Charles Fombonne. "Il faut que les candidats à l'adoption comprennent qu'avec 7.000 demandes, avec un dispositif nouveau, il y aura forcément pour certaines personnes un délai d'attente relativement important", tient donc à préciser le président de la SPA, "mais chacun aura une réponse"
Surtout, Jacques-Charles Fombonne rappelle que les adoptions se dérouleront dans des conditions "extrêmement drastiques (...) afin de ne prendre aucun risque de contamination entre les salariés, les bénévoles et les gens qui viendront adopter". Toute la partie administrative se déroule sur internet, avec des questionnaires extrêmement poussés pour vérifier les motivations et les conditions d'accueil des adoptants.
"Nous avons réservé au contact physique la partie la plus importante de l'adoption : la rencontre entre la personne et l'animal. Ça se fera aux portes de nos refuges", explique le président de la SPA. "Les adoptants et les salariés resteront à distance et seul le chat ou le chien viendra se frotter à son futur maître, ce qui nous permettra de voir comment ça va marcher entre eux".