Le confinement visant à limiter la propagation du coronavirus ne met pas à l'arrêt tout le monde. Pas moins de onze jours après la fermeture des restaurants et autres commerces non-essentiels, les "Dark Kitchen", comme on les surnomme parfois, on le vent en poupe. Ces "cuisines de l'ombre" sont spécialisées dans la vente à emporter, et ce sont en partie eux qui répondent à la demande des applications de livraisons de repas. Europe 1 s'est rendue dans l'une d'entre-elles.
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Un concept qui cartonne depuis le début du confinement...
À première vue, c’est un restaurant chinois en très mauvais état : façade délavée, rideaux de fer tagué et à moitié cassé… À l’intérieur, on ne trouve ni chaises, ni tables pour des clients, simplement un petit sas pour accueillir les livreurs et une énorme cuisine pour cinq restaurants en ligne. Ça fait des années que le concept existe, mais il cartonne depuis le début du confinement. "Il y a eu une assez forte augmentation de la demande", confirme au micro d'Europe 1 Jean Valfort, le créateur du "restaurant fantôme" Dark Kitchen.
... et la fermeture des restaurants
Si ce phénomène "reste difficile à quantifier" parce qu'il est encore trop jeune, Jean-Valfort a pu observer un "gros pic de commandes ce samedi soir, un peu comme si les gens remplaçaient leur sortie au restaurant par une livraison de produits qu'ils ne peuvent pas se préparer à la maison", avance-t-il. Un pic dû "très probablement" à la fermeture obligatoire des restaurants le 14 mars dernier, dont Dark Kitchen a "bénéficié".
Mais face à cet afflux soudain, l'entreprise à dû mal à suivre le rythme des commandes. Si les livreurs sont bien devant les cuisines à attendre, ce sont les matières premières et les cuisiniers qui font défaut : certains exercent leur droit de droit de retrait, quand d'autres décident de ne tout simplement pas se présenter sur leur lieu de travail.