Covid-19 : les publics prioritaires pourront être vaccinés dans "les premiers mois de 2021"

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avec AFP
Une responsable de la Haute autorité de santé (HAS) estime que les publics prioritaires pourront être vaccinés contre le coronavirus "dans les premiers mois de 2021". Par ailleurs, Elisabeth Bouvet dit "ne pas craindre une pénurie". 

Une fois les premiers vaccins contre le Covid-19 disponibles en France, les publics prioritaires pourront être vaccinés "dans les premiers mois de 2021", a estimé vendredi une responsable de la Haute autorité de santé (HAS), disant "ne pas craindre une pénurie". "On table sur deux ou trois mois pour cette étape de vaccination des personnes qui sont visées prioritairement. Ce serait donc les premiers mois de 2021", a déclaré Elisabeth Bouvet, présidente de la commission technique des vaccinations de la HAS, au cours d'un point presse en ligne.

"Les professionnels de santé et les plus à risque de forme grave"

"On n'aura pas immédiatement accès à des doses permettant de vacciner l'ensemble de la population, mais (...) je pense que nous ne nous trouverons pas dans une problématique de pénurie", a-t-elle ajouté, au vu des accords de pré-commande conclus par l'Union européenne avec plusieurs laboratoires. Cette commission technique des vaccinations (CTV) prévoit de publier "vers le 30 novembre" ses recommandations finales sur les publics à vacciner en priorité puis, "probablement vers la mi-décembre", son avis définitif sur l'organisation de la campagne vaccinale, actuellement en cours de consultation publique.

"On n'en est pas à dire qui on va vacciner en priorité, parce que le travail est en cours. Mais (...) il y a quand même un consensus pour dire" que ce sera "les professionnels de santé et du médico-social au contact direct des malades et ceux les plus à risque de forme grave de la maladie", a rappelé Daniel Floret, vice-président de la CTV. Des études de modélisation mathématique encore en cours, en partenariat avec l'Institut Pasteur, l'Inserm et l'Ecole des hautes études en santé publique (EHESP), vont permettre d'affiner la définition de ce public prioritaire: parmi les maladies chroniques exposant à un risque de forme grave du Covid, "lesquelles sont les plus importantes", à quel âge exact fixer le seuil des "personnes âgées"...

 

 

Concernant la mise en œuvre de la campagne de vaccination, la Pr Bouvet a appelé à ce que les médecins généralistes en soient les "promoteurs", en tirant les leçons de l'échec de la vaccination contre le H1N1 en 2009, "ce qui n'empêche pas que d'autres intervenants de terrain" comme les infirmiers et les pharmaciens "puissent vacciner" aussi. "Après huit à neuf mois de crise sanitaire assez dure, je pense qu'avoir des perspectives vaccinales - tout cela est encore du domaine de l'espoir - avec une efficacité qu'on n'attendait pas me rend plutôt optimiste", a conclu la spécialiste des maladies infectieuses.