Pascale Clark s'arrête avec le romancier et dramaturge David Foenkinos devant le théâtre de Paris, 15 rue Blanche dans le 9e arrondissement de la capitale, pour son émission En balade avec diffusée dimanche sur Europe 1. Ici, l'affiche de Dix ans après, la pièce écrite par David Foenkinos, mise en scène par Nicolas Briançon et jouée par Bruno Solo, Mélanie Page et Julien Boisselier, paraît déjà vintage. Les représentations avaient commencé il y a un an, avant d'être brutalement interrompues par la crise du Covid-19. "Ça a été magique de vivre le démarrage de la pièce", raconte son auteur après dix ans de travail sur cette œuvre.
"On ne peut pas lui faire un procès en empathie"
Après deux mois de représentations, la mise en place des mesures de restrictions ont pourtant brisé la magie. David Foenkinos parle d'une année 2020 "douloureuse", mais il dit ne pas en vouloir à la ministre de la Culture Roselyne Bachelot. "Elle ne peut pas faire grand-chose, on ne peut pas lui faire un procès en empathie. Je pense qu’elle est sincère dans son engagement, sa souffrance, son lien avec les artistes. Après elle ne peut pas faire grand-chose, ça me paraît évident", estime-t-il. "On est beaucoup à trouver ça absurde que les théâtres et les cinémas soient fermés quand on voit les commerces, les avions, les trains, les écoles... Surtout que dans les théâtres, les gens ne se parlent pas, sont disciplinés."
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Malgré la fermeture du théâtre de Paris, David Foenkinos considère qu'il n'est pas "le plus à plaindre" : "En tant qu'auteur, j'ai mes romans." Il raconte en revanche une année "effroyable" pour "tous les acteurs, techniciens et personnel du théâtre". "Il y a des tragédies intimes, des souffrances, des difficultés qui sont extrêmement puissantes par ailleurs" pour de nombreux professionnels de la culture, insiste-t-il. "On a besoin d’avoir de l’espoir."