Josuha Guilavogui 9:55
  • Copié
Colin Abgrall , modifié à
Avant le match de Ligue des champions entre Wolfsburg et Lille mercredi soir, qui décidera de la qualification ou non des Lillois pour les huitièmes de finale, le milieu de terrain français de Wolfsburg Josuha Guilavogui, ancien international, s'est confié au micro de Lionel Rosso. Une interview à retrouver en intégralité dans "Europe 1 Sport". 
INTERVIEW

Ancien pensionnaire de Ligue 1, notamment du côté de l'AS Saint-Etienne, Josuha Guilavogui évolue en Allemagne, du côté de Wolfsburg, depuis bientôt huit ans. Avant le match de Ligue des champions mercredi soir contre Lille, qu’il qualifie de "finale", le milieu de terrain défensif formé à Saint-Etienne et ancien international français, se confie sur la forme de son équipe et celle de son adversaire, sur sa vie en Allemagne, et passe un petit mot à l’équipe de ses débuts qui vit un moment compliqué en Ligue 1.

Dans quel état d’esprit est l’équipe de Wolfsburg avant cette rencontre ?

Nous ne sommes pas au mieux. Nous avons fait un très mauvais résultat contre Mayence et on a encaissé deux buts au bout de quatre minutes de jeu. C’est sûr que pour faire le plein de confiance, cela aurait été mieux de gagner ou de faire un résultat positif. Mais on va tout donner car c’est une finale pour nous. C’est du "all or nothing" ("tout ou rien", ndlr). Il va falloir prendre absolument les trois points. Nous sommes à domicile et nous devons gagner.

Je fais partie de ceux qui pensent que c'est plus facile de gagner lorsqu’on joue à la maison. Il n’y a pas la fatigue du voyage, et il y a nos supporters. C’est toujours mieux lorsqu’il faut réaliser un exploit. Maintenant, Lille est une équipe qui a repris confiance, avec une grosse assise défensive et des joueurs qui peuvent faire la différence. Ça va être compliqué pour nous car ils n’ont besoin que d’un point pour se qualifier. Mais je sais aussi que jouer avec l’intention de ne prendre qu’un point, ça peut être très dangereux.

Vous êtes en Allemagne et à Wolfsburg depuis 2014. Qu’est-ce qui fait qu’on se sent aussi bien là-bas, peut être mieux qu’à Saint-Etienne ou encore l’Atlético de Madrid (deux de ses anciens clubs, ndlr) ? 

Déjà, j’aimerais saluer mes amis stéphanois. Ils vivent un moment difficile (Claude Puel vient d'être limogé et l’ASSE est dernier de la Ligue 1, ndlr). J’ai aussi vécu des moments comme ça. Il faut rester tous ensemble et il faut s’accrocher, faire preuve de solidarité. La saison est encore longue, il reste six mois pour obtenir le maintien qui fera du bien, et ensuite il faudra se poser les bonnes questions pour ne plus jouer avec la peur au ventre.

Pour en revenir à la question, Wolfsburg, c'est une ville que j’adore. Mon fils y est né. Les valeurs ici me rappellent celles de Saint-Etienne. Les gens ont la valeur du travail et de l’entreprise familiale comme peut l’être Volkswagen. C’est cette atmosphère, cet environnement qui m’a fait rester autant d'années en Bundesliga. Il y a une grosse communauté française et j’ai été l’un des premiers à en faire partie. On est très heureux ici. Lorsqu’on se croise dans les matches, on a plaisir à échanger, même si ça reste beaucoup au niveau du club. Ici, il y a Maxence Lacroix, Jérôme Roussillon mais aussi beaucoup de francophones avec les Suisses et les Belges. On a notre petite communauté.

Pour en revenir à la Ligue des champions, pensez-vous que le Bayern Munich est le grand favori ? 

Oui. Pourquoi ? Parce que la grande qualité qu’ils ont, c’est que quand il faut faire une grande performance, ils vont la faire. Cette année contre le Borussia Dortmund par exemple, il y a un point qui les sépare donc celui qui gagne prend la tête du championnat. Nous, nous espérons que Dortmund gagne pour pouvoir installer un peu cette concurrence, et ils (les Bavarois) font encore un très grand match en gagnant 3-2, à Dortmund (le 4 décembre), dans un stade compliqué. Ils sont habitués à gagner ces grands matches. Mais je vois aussi des équipes comme le Real Madrid avec un Karim Benzema qui est sur une autre planète, puis Manchester City et Liverpool.